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Charlie : le procès ne répondra pas aux questions principales, pour la veuve de Wolinski


Maryse Wolinski exprime ses doutes, alors que le procès s'est ouvert ce mercredi (Photo d'archives : AFP).

Le procès de l’attentat de Charlie Hebdo ne répondra pas « aux questions des parties civiles », notamment sur le manque de protection du journal, a estimé mercredi Maryse Wolinski, veuve du dessinateur Georges Wolinski.

« Le procès répond-il aux questions des parties civiles, je ne crois pas », a-t-elle déclaré sur RTL, estimant qu’il s’agira surtout du « procès des délinquants qui sont dans le box », quelques heures avant l’ouverture de ce procès historique, dans lequel 14 personnes sont poursuivies.

Elles sont soupçonnées à des degrés divers de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi, auteurs de l’attaque contre Charlie, et à Amédy Coulibaly, assaillant du magasin Hyper Cacher. Les tueries avaient fait 17 morts, entre le 7 et le 9 janvier 2015.

« Je n’attends pas grand chose du procès parce que moi, les questions qui m’importent c’est pourquoi cet attentat a-t-il eu lieu, comme ça, en plein Paris ? pourquoi n’a-t-on pas une vérité sur les dysfonctionnements ? pourquoi on a lâché dans la nature les (frères) Kouachi ? (… ) et pourquoi on a levé la surveillance de Charlie Hebdo? Il y a bien quelqu’un qui a pris une décision là dessus, et pourquoi il y a cette omerta, moi c’est ça qui m’intéresse », a-t-elle poursuivi.

« Je sais que je pourrai poser la question, mais le président peut me répondre ‘Mme Wolinski, ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui’. Elle (la réponse) ne sera pas donnée dans ce procès, on me l’a déjà dit d’ailleurs ».

Interrogée sur qui lui avait dit cela, elle a assuré que « c’était madame (Nathalie) Poux », la juge d’instruction ». « Ça me hante, je serais peut-être plus légère si j’avais cette vérité », a affirmé la veuve du dessinateur.

Interrogée sur la décision de Charlie Hebdo de republier les caricatures de Mahomet qui en avaient fait une cible des jihadistes, Maryse Wolinski a dit « trouver ça vraiment audacieux ». « Il fallait le faire dans le sens où nous montrons que nous sommes vraiment très attachés à la liberté d’expression. Maintenant quelles vont être les conséquences… »

AFP

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