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Attentat de Londres : des arrestations et un bilan revu à la baisse


Le périmètre autour du palais de Westminster, cœur politique et touristique de la capitale, était toujours bouclé jeudi matin. (photo AFP)

La police britannique a arrêté jeudi sept personnes en lien avec l’attentat près du Parlement de Londres qui a fait trois morts outre l’assaillant, selon un bilan revu à la baisse, et dans lequel la piste islamiste est privilégiée.

« Nous avons procédé à sept arrestations à six adresses différentes à Birmingham, Londres et ailleurs dans le pays », a indiqué à la presse le commandant de l’antiterrorisme à Scotland Yard Mark Rowley.

La police a revu à la baisse le bilan de l’attaque qualifiée très vite de terroriste par les autorités. Il est désormais de trois morts, outre l’assaillant, contre quatre annoncés auparavant : un policier de 48 ans, un homme d’une cinquantaine d’année et une femme d’une quarantaine d’années. Selon une source diplomatique en Espagne, la femme décédée serait une mère de famille britannique dont la mère est espagnole. Vingt-neuf personnes ont été hospitalisées, dont sept dans un état critique, a ajouté le commandant Rowley.

Plusieurs médias britanniques ont fait état d’une opération de police d’envergure à Birmingham, au centre du pays, liée à l’auteur présumé de l’attaque. « L’homme de Londres habitait ici », a déclaré un témoin du raid sur un appartement de Birmingham à l’agence Press Association. Selon la BBC, la voiture utilisée par l’assaillant pour faucher les piétons sur le pont de Westminster a été louée à Birmingham. La deuxième ville du Royaume-Uni est un fief des islamistes britanniques. Mohamed Abrini, « l’homme au chapeau » des attentats de Bruxelles l’an dernier et suspect-clé des tueries de Paris en novembre 2015 y avait séjourné l’été précédant ces attaques.

La piste du « terrorisme islamiste »

Scotland Yard continue à privilégier la piste du « terrorisme islamiste ». L’assaillant, vêtu de noir et portant une barbe, a lancé sa voiture contre la foule sur le pont de Westminster, face à Big Ben, mercredi en début d’après-midi, tuant deux personnes et en blessant plusieurs dizaines. Il a ensuite poignardé à mort un policier après être entré dans la cour du Parlement avant d’être abattu.

Parmi les blessés figurent trois élèves français du lycée Saint-Joseph de Concarneau (Bretagne), en voyage scolaire. Deux étaient dans un état grave mais leurs jours n’étaient pas en danger, selon un responsable de la région française. Des touristes sud-coréens ainsi que des ressortissants roumains et portugais ont également été blessés.

A Westminster, les députés reprenaient leurs activités jeudi matin. Le périmètre autour du palais de Westminster, cœur politique et touristique de la capitale, était toujours bouclé et un calme étrange y régnait, interrompu seulement par le bruit des hélicoptères tournant dans le ciel. Le pont de Westminster menant au Parlement, sur lequel deux personnes ont été mortellement fauchées, était toujours fermé à la circulation pendant que les enquêteurs y poursuivaient leur travail.

Vêtue de noir, Theresa May a dénoncé mercredi soir un attentat « pervers », lors d’une allocution solennelle devant sa résidence de Downing Street. « Les forces du mal ne nous diviseront pas », a-t-elle lancé, après une réunion interministérielle de crise. La Première ministre a ajouté que le niveau d’alerte terroriste restait fixé à « grave », le quatrième sur une échelle de cinq, comme depuis août 2014.

Le Quotidien/AFP

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