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Nice : attaque au couteau dans une église, trois morts et plusieurs blessés


Un important dispositif de secours et policier a dû être déployé dans le secteur frappé. (photo AFP)

Trois personnes ont été tuées, dont une au moins égorgée, et plusieurs autres ont été blessées jeudi dans le centre de Nice lors d’une attaque au couteau dont l’auteur a été interpellé, selon des sources gouvernementales et policières.

Les faits se sont déroulés vers 9h en l’église Notre-Dame, en plein cœur de Nice. De nombreux policiers et pompiers étaient présents sur place. Des journalistes à proximité du périmètre de sécurité ont pu voir les pompiers emporter une personne sur un brancard dans une ambulance. Le maire de la ville Christian Estrosi a fait état d’ « une troisième personne dont le pronostic vital est très engagé », juste avant que la police évoque une « troisième personne tuée ».

Deux des victimes, un homme et une femme, ont été tuées dans l’église Notre-Dame et la troisième, sérieusement blessée, est décédée dans un bar proche où elle s’était réfugiée, selon la police. L’agresseur a été blessé lors de l’intervention et transporté à l’hôpital, a-t-elle ajouté.

« La situation est sous contrôle il ne faut pas paniquer », a aussi exhorté la police. « Les détonations que vous entendez sont provoqués par le Raid, des services de déminage. »

Sur les réseaux sociaux également, les responsables politiques locaux dont Christian Estrosi ont immédiatement qualifié les faits « d’attentat terroriste ». Peu après, le parquet antiterroriste a annoncé l’ouverture une enquête pour « assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

Christian Estrosi, a demandé que tout « soit fait pour anéantir l’islamo-fascisme ». Il a affirmé que l’assaillant, « alors qu’il était menotté, a proféré les mots allah akbar ». « Une femme a été agressée avec le même mode opératoire que Samuel Paty », a-t-il encore affirmé. Il a aussi mentionné « le sacristain » de l’église parmi les personnes décédées. Après cet « assassinat dans une école, c’est dans une église que la barbarie islamo-fasciste a choisi de frapper, c’est tout un symbole ».

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter la tenue d’une « réunion de crise », place Beauvau, en présence du président Emmanuel Macron et du Premier ministre Jean Castex.

Dans l’après-midi, le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a posté sur les réseaux sociaux un message en soutien aux Niçois et au peuple français.

LQ/AFP

«Courez, il y a des morts !»

Serveur dans une brasserie proche de l’église frappée, Daniel raconte les minutes juste après l’attaque. « J’étais là directement, je servais. Ça s’est passé entre 8h50 et 9h », témoigne l’homme de 32 ans, employé du « Grand café de Lyon ». L’attaque s’est déroulée dans l’un des secteurs les plus commerçants de l’hyper-centre. De nombreux habitants étaient venus boucler rapidement des achats avant le début du confinement.

« Tout le monde est parti en courant, il y a eu des coups de feu. Une dame est venue directement de l’église et nous a dit « Courez courez, il a quelqu’un qui a planté, il va y avoir des coups de feu, il y a des morts », poursuit Daniel. « Vers 9h10, énormément de voitures dont celles des pompiers ont quadrillé la zone, on a entendu plein de coups de feu », poursuit-il. « C’était la panique, les clients sont partis sans payer ils avaient peur, moi je suis resté, c’est mon job de gérer l’établissement. J’ai vu ce mouvement de foule, j’ai dit : s’il vous plaît restez calme », ajoute le serveur. « J’ai déjà vécu le 14 juillet (2016) je sais ce que c’est, je travaillais à coté… »

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