Malgré le lancement avorté de la fusée Artémis, les astronaute européens regardent avec intérêt la nouvelle mission de la NASA et comptent bien y participer avant de se rendre sur Mars.
L’astronaute français Thomas Pesquet «regardera avec beaucoup d’attention» les prochains vols habités de la mission Artemis vers la Lune, estimant avoir «voix au chapitre» pour poser sa candidature, au même titre que «plusieurs» astronautes européens, a-t-il dit hier sur France Info.
Interrogé pour savoir s’il avait ses chances de décoller vers la Lune lors de la prochaine mission, Thomas Pesquet a répondu «la 2 non, mais à partir de la 3, l’Europe aura voix au chapitre». Artémis 2 emportera en 2024 des astronautes jusqu’à la Lune, sans y atterrir. Un honneur réservé à l’équipage d’Artémis 3, en 2025 au plus tôt. La NASA souhaite ensuite lancer environ une mission par an. «On aura des vols pour des astronautes européens, clairement moi et mes collègues on va regarder ça avec beaucoup d’attention et puis on va s’imaginer dans cette capsule», a-t-il dit
La Lune, «c’est un petit peu le Graal aujourd’hui»
Parmi les astronautes européens, «on est quelques-uns à avoir voix au chapitre» pour «candidater», mais «cela dépendra du directeur général de l’ESA (NDLR : l’Agence spatiale européenne), des pays membres, on verra bien», a-t-il ajouté. «Ce qui est bien, c’est qu’il y aura plusieurs missions (…), on a un programme qui va être durable en utilisant les ressources sur la Lune, et ça, ça veut dire qu’il n’y aura pas un astronaute européen», mais «dans une dizaine d’années, il y en aura plusieurs», a-t-il ajouté.
La Lune, «c’est un petit peu le Graal aujourd’hui, et demain ce sera Mars», a expliqué Thomas Pesquet, notant que «si on pouvait aller directement vers Mars, (…) on le ferait» car «l’intérêt scientifique est plus grand». «Mais on n’est pas en position pour y aller» et «il faut aller répéter nos gammes sur la Lune».