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Allemagne : remise exceptionnelle sur le carburant et les transports en commun


Faire le plein de diesel coutera moins cher ce jeudi en Allemagne qu'au Luxembourg. (photo AFP)

Les automobilistes allemands ont accueilli mercredi avec soulagement la baisse des prix à la pompe, grâce à une ristourne fiscale décidée par le gouvernement face à l’inflation, tandis qu’un abonnement mensuel à neuf euros permet désormais de se déplacer en transports publics à travers le pays.

Ces deux mesures phares du gouvernement d’Olaf Scholz pour alléger la facture des ménages sont en vigueur pour une durée de trois mois. Grâce à une baisse des taxes au minimum autorisé par l’UE, le prix de l’essence doit diminuer d’environ 30 centimes par litre, celui du diesel de 14 centimes.

Dès les premières heures de son entrée en vigueur, l’effet de la mesure était sensible, ont constaté plusieurs automobilistes interrogés. « C’est déjà moins cher », se réjouit Veronika Scholz, arrêtée dans une station de la capitale où le diesel affiche 1,87 euro et le Super 1,88 euro (à titre de comparaison, au Luxembourg dès ce jeudi, le litre de diesel sera à 1,865 euro et le super-95 à 1,983 euro).

« Comme les prix étaient élevés, je ne prenais que le strict minimum jusqu’à présent. Depuis la crise avec l’Ukraine, j’ai aussi été forcée de prendre davantage le bus et le train », explique cette aide-soignante de 48 ans. « Je suis surprise, je pensais que les prix diminueraient lentement », s’étonne derrière la caisse Birgit Thoisen, se réjouissant du retour des clients.

Trains plébiscités

Le club d’automobilistes ADAC a constaté que les prix étaient redescendus sous les deux euros par litre dans beaucoup de stations du pays. La veille, le Super était en moyenne à 2,13 euros. Stephan Behm, colleur d’affiches de 44 ans, n’a pas fait le plein dans l’espoir que les prix continueront à baisser : « Pour ça, il faudrait surveiller davantage les groupes énergétiques pour ne pas qu’ils s’enrichissent grâce à l’allègement fiscal ».

L’autorité allemande de la concurrence a annoncé qu’elle vérifierait que la baisse était répercutée, mais ne pouvait contraindre les entreprises.

Parallèlement, un ticket à neuf euros par mois permet depuis mercredi d’emprunter les transports en commun locaux et régionaux dans toute l’Allemagne jusque fin août. Sept millions d’abonnements ont déjà été vendus. Au point que certains craignent une saturation des trains, notamment le week-end et durant les vacances.

« J’ai peur qu’il n’y ait pas assez de personnel et de trains », s’inquiète Lydia Vogt, 35 ans, interrogée à Berlin.

Anica Burkhardt, une étudiante 21 ans, prévoit de rentrer à Brême (nord-ouest) avec le billet à neuf euros. « C’est plus long, six heures, mais moins cher. C’est bien que moins de voitures soient utilisées, mais les trains régionaux sont déjà très pleins et ils le seront probablement encore plus », souligne-t-elle.

Le chancelier Olaf Scholz a reconnu mercredi devant le Bundestag que le problème de l’inflation, qui a atteint en mai un nouveau record à 7,9 % sur un an, n’était « pas résolu » par ses mesures. L’Allemagne a déjà débloqué quelque 30 milliards d’euros pour soulager les ménages face aux hausses de prix aggravées par la guerre en Ukraine.

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