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Urbanisme : Belval accélère encore la cadence


Ce parking sera bientôt supprimé pour permettre la construction de nouveaux bâtiments. À terme, il devrait être compensé par un parking souterrain. (photo Julien Garroy)

Avec 43 500 m² constructibles actés l’an passé et la commercialisation en cours de 145 000m², Belval continue plus que jamais son expansion fulgurante tout en tentant de garder sa taille humaine.

C’est une pluie de chiffres positifs qui ont été présentés jeudi dans les bureaux d’Agora. Plus besoin de déborder d’imagination pour se projeter comme entreprise, salarié ou habitant de ce quartier sorti de terre en quelques années. Désormais on y croise des hommes en costard-cravate à trottinette, même s’ils doivent contourner les grues et divers appareils de forage.

Au cours de l’année dernière, 43 500 m² constructibles ont été actés dont, last but not least, l’emblématique bâtiment conçu par le cabinet d’architecture Foster + Partners associé au cabinet luxembourgeois Beiler François Fritsch. Une année record de ventes pour Agora, qui anticipe de nouveaux développements dans le quartier Square Mile avec la commercialisation en cours de 145 000 m² autour de la future place des Bassins.

Vincent Delwiche, directeur d’Agora, continue d’égrener les impressionnants chiffres de l’année passée : 48 000 m² sont ainsi déjà programmés pour 2019. Aujourd’hui vit à Belval une population de 17 000 occupants qui se croisent dans les différents quartiers du site. Trois mille personnes y résident, 5 700 fréquentent l’université ou le lycée Bel-Val, 8 500 salariés rejoignent chaque jour leur poste de travail. Plus de 200 entreprises, services et commerces y sont enregistrés.

Pour accueillir ses 3 000 résidents, le site compte désormais plus de 1 700 unités de logement dont 923 appartements et maisons, une capacité de 668 hébergements étudiants et 120 places en résidence pour personnes âgées.

«Jusque-là j’ai beaucoup parlé de chiffres», concède le directeur d’Agora, mais selon lui, le principal objectif c’est avant tout de mettre de la vie dans ce quartier.

Pour voir si cette mission a bien été remplie, la société de développement a fait appel à la société luxembourgeoise Quest SA, spécialisée dans les sondages et enquêtes d’opinion, l’étude s’est déroulée au cours du mois de mai. «Cinq cent quatre personnes ont été interrogées pour cette étude. Neuf personnes sur 10 considèrent que Belval évolue avec une bonne, voire très bonne dynamique, notamment en matière d’offre de services (restaurants, shopping, loisirs…), d’organisation urbaine et d’accessibilité», ajoute fièrement le directeur, avant de préciser que «82% des personnes qui ont travaillé ailleurs préfèrent travailler à Belval».

Toujours de nouveaux projets

Les représentants d’Agora affirment à plusieurs reprises leur volonté de maintenir Belval à une taille humaine, avec des structures diverses également raisonnables, par exemple : «Nous avons demandé aux bailleurs de créer des cellules commerciales de petites tailles pour que les loyers restent corrects», indique le directeur.

Vincent Delwiche a également annoncé l’arrivée d’une pharmacie. «C’était demandé depuis des années, une des lacunes que nous avons pu combler grâce à ces études que nous demandons pour être en accord» avec les besoins des habitants et travailleurs du quartier.

Le quartier va encore se densifier, même si un peu plus d’un million de mètres carrés constructibles ont déjà été commercialisés à Belval, soit 78% du potentiel constructible.

Partout où l’espace est libre, des fondations sortent de terre. «Aux 213 000 m² de bureaux déjà livrés, environ 200 000 m² supplémentaires viendront compléter la capacité d’accueil du site dans les huit prochaines années. Nous avons dimensionné les infrastructures de transports public et privé pour y parvenir», informe Frank Vansteenkiste, président d’Agora.

Ce mois-ci, Atenor doit livrer le bâtiment Naos à ses occupants. Quelque 14 000 m² de bureaux préloués à 90% notamment à son occupant principal, la société d’ingénierie informatique Arhs, avec plusieurs centaines d’emplois.

Audrey Libiez

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