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Schengen : trop abimé, le musée de l’Europe fermé jusqu’en fin d’année


Le 11 mai dernier, en début de soirée, environ 40 m² du plafond s'effondraient. Sans faire de blessés heureusement. (Photo archives Editpress)

Lorsque le 11 mai, le plafond du musée de l’Europe s’effondrait sur les bornes et les vitrines, on tablait sur deux mois de travaux pour tout remettre en place. En fait, ce sera bien plus long… le musée sera fermé au moins jusqu’à la fin de l’année.

Chaque année, il passe près de 50 000 visiteurs à Schengen. Si certains viennent pour profiter de la Moselle et d’autres pour boire un bon verre de vin du cru, c’est surtout le lieu historique de la signature des accords portant le nom de la commune qui poussent les curieux à venir ici. Inauguré en 2010, le musée propose de retracer l’histoire de cette poignée de main échangée le 14 juin 1985 entre l’Allemagne, la France et les trois pays du Benelux qui actait la suppression des contrôles des personnes à leurs frontières intérieures.

Oui, mais voilà : le 11 mai dernier, en début de soirée, environ 40 m² du plafond s’effondraient sur les vitrines et les bornes interactives. Heureusement, personne n’était à l’intérieur du bâtiment et les dégâts, finalement, ont été mineurs. Seules cinq vitrines ont été endommagées.

À l’époque, répondant au Quotidien, la directrice du Centre européen, Martina Kneip, tablait sur une fermeture du musée pendant deux mois. Mais aujourd’hui, la donne n’est plus la même. «Il est bien difficile de dire quand le musée pourra rouvrir…, regrette-t-elle. Les dégâts sont plus importants qu’on l’avait imaginé et il a fallu vérifier l’intégrité de toute la structure du bâtiment.» Avant 2010, le bâtiment qui accueille aujourd’hui le musée était la piscine du monastère installée dans le château de Schengen. C’est l’état de celui-ci qui a inquiété. «Par contre, les bureaux et le café qui jouxtent le musée sont des constructions nouvelles, donc il n’y aucun souci avec ces bâtiments», se félicite Martina Kneip.

L’administration des Bâtiments publics, qui est le propriétaire de la majeure partie des lieux (avec la commune de Schengen) a mené son enquête sur la structure et, «a priori elle est bonne», indique son directeur Denis Leyder. Il s’agit évidemment d’une bonne nouvelle, mais il y aura tout de même des travaux à effectuer, la chute du faux plafond n’étant pas survenue sans raison. «En sus du nouveau faux plafond, il y a différentes petites non-conformités à redresser», souligne-t-il.

Le Centre européen reste accessible

Un premier calendrier a déjà été fixé pour mettre le musée à niveau le plus vite possible, tout en ne lésinant pas – cette fois – sur les tâches à effectuer. «Après les congés collectifs, mes collaborateurs demanderont les offres pour tous ces travaux, les feront approuver, de sorte qu’ils devraient pouvoir démarrer en octobre pour s’achever à une date prévisionnelle d’ici fin de l’année», avance le directeur de l’administration des Bâtiments publics.

En attendant la réouverture du musée, le Centre européen ne reste toutefois pas les bras croisés. Ainsi, les guides sont restés sur le pont et les visites se poursuivent comme prévu. «Il est regrettable que la salle du musée soit indisponible, mais nos guides compensent en donnant les informations tout au long du parcours, qui passe par les nombreuses structures et sculptures installées à l’extérieur», précise Martina Kneip.

Malgré la pénibilité de l’épisode et la déception de ne pas avoir l’opportunité d’offrir aux visiteurs l’étendue de l’offre habituelle, la directrice du musée se félicite de la tournure des évènements : «On aurait pu décider de faire du provisoire, mais il est plus sage de prendre le temps de tout bien refaire pour mettre en place une solution définitive.» Et visiblement, les touristes sont compréhensifs !

Erwan Nonet

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