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Schengen : le musée panse ses plaies


Le musée s'est transformé en chantier. Dans la benne (à d.), ce qu'il reste du faux plafond qui est tombé dans la salle d'exposition. (Photo : Erwan Nonet)

Après l’effondrement de son faux plafond, le Musée européen se vide. L’exposition a trouvé un lieu de refuge et les visiteurs sont toujours les bienvenus.

L’accès au Musée européen est interdit au public après l’effondrement d’une partie du faux plafond la semaine dernière. Les ouvriers s’activent pour déblayer. Mais les visiteurs peuvent voir l’exposition à la Koch’haus.

Hier matin, les rives de la Moselle faisaient grise mine à Schengen. Les averses n’avaient pas franchement envie de laisser passer les rayons de soleil et le Musée européen accueillait des visiteurs dont il se serait bien passé. Le long de la façade moderne percée de trois grandes étoiles étaient garés trois véhicules : une benne où sont entreposés les restes du faux plafond qui s’était écroulé le mardi 10 mai, la camionnette d’une entreprise de menuiserie et un petit camion loué par des déménageurs. Ces derniers étaient en train de protéger avec du film plastique les bornes interactives installées dans le musée avant de les charger dans le camion.

Depuis une semaine, une vingtaine d’ouvriers de tous les corps de métiers (menuisiers, électriciens…) s’activent pour déblayer le faux plafond, dont une quarantaine de mètres carrés s’étaient effondrés dans l’après-midi du 10 mai. «On enlève tout le faux plafond, explique-t-on sur place. On devrait avoir terminé d’ici la fin de la semaine prochaine et on y verra plus clair pour la suite des travaux lorsque les experts auront rendu leur rapport sur les causes de l’effondrement (lire encadré bleu).» Quant aux éléments de l’exposition, ils ont été très peu touchés par l’effondrement. «Il y a 32 vitrines dans l’exposition, rappelle la directrice du Centre européen, Martina Kneip, mais il n’y en a que cinq qui ont été abîmées. Hormis le faux plafond, il n’y a finalement que très peu de dégâts matériels.»

Aujourd’hui, la salle d’exposition du Musée européen, qui appartient pour les trois quarts aux Bâtiments publics et pour un quart à la commune de Schengen, est fermée aux visiteurs et ce jusqu’à la fin des travaux de rénovation. «On ne sait pas encore combien de temps cela va durer, peut-être deux mois, estime la directrice du Centre européen. On y verra plus clair lorsque les travaux seront planifiés.»

«On n’arrête pas les visites guidées»

Un coup dur pour la saison touristique au cours de laquelle entre 40 000 et 50 000 visiteurs se rendent à Schengen chaque année? Pas vraiment. «L’exposition est rapatriée au rez-de-chaussée de la Koch’haus (NDLR : un bâtiment seigneurial de style baroque de 1779 qui servait de maison d’hôte pour les châtelains de Schengen), qui se situe à une cinquantaine de mètres de là, indique le bourgmestre de Schengen, Ben Homan. Les touristes peuvent donc toujours venir voir l’exposition.»

Martina Kneip complète : «On n’arrête pas les visites guidées, la seule différence est que les groupes ne passent plus par la salle d’exposition. Et le ponton est toujours ouvert pour accueillir les touristes.» Finalement, plus de peur que de mal.

Guillaume Chassaing et Erwan Nonet

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