Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Après douze années de collaboration avec déi gréng, les socialistes ont décidé d’entamer des négociations avec le CSV en vue de former une coalition.
Le LSAP a sauvé les meubles lors des élections communales de Sanem le 8 octobre. Même s’ils ont enregistré une chute de huit points par rapport à il y a six ans (36,4 % des voix contre 44,39 % en 2011), les socialistes sont parvenus à conserver leur place de premier parti de la commune et leurs sept sièges au conseil communal. L’autre fait marquant de la soirée est la percée du CSV, qui a obtenu 27,24 % des suffrages et cinq sièges (contre trois en 2011).
Quant à l’actuel partenaire de coalition du LSAP, déi gréng, il est passé de trois à deux sièges au conseil communal.
Résultat, les socialistes ont décidé la semaine dernière de voir le CSV, jeudi dernier, et les verts, lundi, pour les «écouter», dixit Georges Engel, le bourgmestre sortant (lire notre édition du 11 octobre). Au final, le LSAP a choisi d’entamer des négociations avec le CSV en vue de former une coalition.
Comment s’est fait ce choix? «Ces douze dernières années, nous avons bien travaillé avec déi gréng, avance Georges Engel, mais nous avons décidé de respecter le vote des électeurs. Et puis, lors de notre première discussion avec le CSV, nous avons parlé des points divergents et nous avons réussi à trouver des compromis.»
Engel reste bourgmestre
De son côté, Nathalie Morgenthaler (CSV) reconnaît «une réelle satisfaction» de devenir probablement le futur partenaire de coalition du LSAP à Sanem. Pour le moment, le partage des postes d’échevins n’a pas été fait entre les deux partis. La seule certitude est que Georges Engel restera le bourgmestre de la commune.
Deux réunions de négociations sont programmées : la première se tenait hier soir et la seconde demain. «La base de nos discussions pour le programme de coalition est notre programme, indique Georges Engel. Et nous allons intégrer des points de celui du CSV.» L’actuel et futur bourgmestre de Sanem espère «trouver un accord assez vite pour travailler pour la commune». Nathalie Morgenthaler (CSV) admet qu’«il n’y a pas beaucoup de divergences entre nos deux programmes», mais estime qu’«il faut prendre le temps nécessaire pour discuter de tous les détails afin d’établir un programme de coalition complet».
Guillaume Chassaing
