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Retard des trains CFL : la faute aux travaux, voisins et incidents techniques


Les voyageurs qui empruntent quotidiennement les trains au Grand-Duché ne le savent que trop bien : la ponctualité laisse à désirer. (illustration Fabrizio Pizzolante)

La ponctualité des trains luxembourgeois a baissé en 2016 sur les différentes lignes CFL. La faute aux travaux, pays voisins et incidents techniques fréquents, explique le ministre du Développement durable et des Infrastructures.

Les voyageurs qui empruntent quotidiennement les trains au Grand-Duché ne le savent que trop bien : la ponctualité laisse à désirer. Un sentiment confirmé par les derniers chiffres officiels communiqués mardi par François Bausch, en réponse à une question parlementaire de la députée Josée Lorsché (déi Gréng). Ainsi l’année dernière, le taux de ponctualité se situe à 89,8% contre 90,9% en 2015.

Les lignes les plus touchées sont celles fréquentées notamment par les travailleurs frontaliers, où le taux tourne autour de 85-86%.

– Ligne 10 (Luxembourg-Troisvierges) : 92,6%
– Ligne 30 (Luxembourg-Wasserbillig) : 94,4%
– Ligne 50 (Luxembourg-Kleinbettingen) : 86,5%
– Ligne 60 (Luxembourg-Bettembourg-Esch/Alzette-Rodange) : 89,6%
– Ligne 70 (Luxembourg-Dippach/Reckange-Pétange-Rodange) : 90,5%
– Ligne 90 (Luxembourg-Bettembourg/frontière) : 85,2 %

Selon le ministre, ces retards trouvent plusieurs explications : les travaux et grands chantiers en cours sur les infrastructures (par exemple le nouvel arrêt Howald et la ré-électrification de la ligne Luxembourg-Kleinbettingen), le « nombre élevé » de retards importés des réseaux français et belge (grèves et chantiers divers), ainsi que les pannes et incidents réguliers sur des axes-clés dont la gare de Luxembourg et le poste d’aiguillage de Bettembourg, qui constituent les deux plus gros nœuds ferroviaires du pays. Sans compter les incidents en Lorraine, du côté nord-mosellan, comme récemment un blackout en gare de Thionville et une rupture de caténaire à Manom.

La fréquentation a doublé en dix ans

Les complications générées à Luxembourg et Bettembourg, en provenance de chez nos voisins, se répercutent donc logiquement sur les autres lignes. De même, le réseau luxembourgeois est exploité en trafic mixte (voyageurs et fret), ce qui engendre des vitesses de circulation différentes.

Autre phénomène aggravant et conduisant à une saturation progressive du réseau, selon François Bausch : « Le nombre de clients du rail a augmenté de 50% durant la dernière décennie pour atteindre quelques 22,5 millions de voyageurs transportés en 2016. » Il faut ajouter à cela le cadencement horaire et la création de gares et arrêts supplémentaires (Belval-Université, Lamadeleine, Marner-Lycée et Belval-Lycée).

Les réseaux sociaux oubliés

Afin d’anticiper les perturbations du trafic et mieux en informer les voyageurs, des solutions techniques sont à l’étude. Outre une refonte du site internet et de l’application mobile CFL, un système d’affichage en temps réel doit être déployé dans les gares et arrêts. Une phase d’essai sera menée sur le poste directeur de Pétange et au point d’arrêt de Belval-Université, au cours de ce premier semestre 2017. Un consultant externe a par ailleurs été mandaté pour réfléchir à l’optimisation de ces outils.

Il manque toutefois un point essentiel sur la liste dressée : la communication des CFL sur les réseaux sociaux qui, jusqu’à présent, fait cruellement défaut.

Le Quotidien

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