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Pollution de l’Attert : l’huile est neutre pour l’environnement, selon Goodyear


Jeudi soir, les services de secours ont été alertés de la présence d'une couche d'huile dans l'Attert. (photo MDDI)

Goodyear reconnaît que la pollution de l’Attert provient de son usine et assure avoir tout fait pour la limiter.

L’Attert est polluée, certes, mais Goodyear promet que le déversement de l’huile, constaté jeudi soir, n’est pas aussi dramatique que ce qui pouvait être craint.

« C’est un passant qui a constaté jeudi soir cette huile de couleur jaune qui flottait au-dessus de l’Attert. Il a tout de suite prévenu le poste de garde de l’usine et le 112. Malheureusement, nous n’avons pas détecté la pollution avant… », regrettait mardi soir Jean-Paul Bruck, responsable de la communication de Goodyear à Colmar-Berg.

Cette huile, toutefois, « n’est pas un poison », assure-t-il en s’appuyant sur les analyses qui viennent d’être réalisées. Ce produit répond à la norme européenne n o 1272/2008 [CLP/GHS], ce qui signifie qu’« elle est biodégradable et qu’elle n’est pas toxique ».

L’huile provient d’une machine située dans la chaîne de fabrication de pneus de camions. Là, la gomme est malaxée, portée à la bonne température avant d’être insérée dans la boudineuse. La fuite a été repérée au niveau d’une boîte contenant des réducteurs actionnés par un moteur électrique. À l’intérieur, de la graisse circule afin de permettre aux engrenages de refroidir.

« C’est une fissure dans un tuyau de l’échangeur de chaleur qui a permis à l’huile de s’échapper, précise Jean-Paul Bruck. Elle s’est ensuite dirigée vers les canaux d’évacuation qui amènent aussi l’eau d’une source présente sur le site vers l’Attert. »

Deux cents litres d’huile sont partis dans l’Attert

Une fois l’alerte donnée, la réaction a été rapide. Les pompiers de l’usine et ceux de Colmar-Berg se sont vite déployés pour contenir au maximum la pollution. Des barrages flottants de plusieurs types ont été placés en aval, sur une distance de trois kilomètres. « Nous estimons avoir pu récupérer la moitié de l’huile diluée, environ 200 litres se sont donc échappés », reconnaît Jean-Paul Bruck.

Aujourd’hui, des firmes spécialisées sont toujours en train de nettoyer le réseau de canalisation de l’usine, une tâche dont il est difficile d’estimer la durée. Toutes les machines ont été inspectées pour que pareil évènement ne se reproduise pas. L’usine, toutefois, n’a jamais cessé de fonctionner. Seul l’appareil incriminé a été stoppé.

Les barrages flottants vont rester sur place tant que ces opérations de remise en ordre ne seront pas terminées. « Samedi, le nettoyage a provoqué une nouvelle fuite qui a été toutefois totalement maîtrisée sur le site même. Si les barrages restent en place, c’est que nous ne voulons prendre aucun risque », assure Jean-Paul Bruck.

Très contrarié par cet épisode qui nuit forcément à l’image de la marque, Goodyear joue la transparence : « Nous sommes en tort et nous avons dit au ministère de l’Environnement et à l’administration de la Gestion de l’eau que nous ferons tout pour réparer les dégâts que nous avons causés », a déclaré mardi soir le communicant, soulagé que les caractéristiques de l’huile ne provoquent pas de crise environnementale majeure.

Erwan Nonet

Un commentaire

  1. Une simple analyse d’eau le confirmera, ou pas…

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