Mondorf : le domaine thermal sort la tête de l’eau, avant la cure de jouvence

Le Domaine thermal de Mondorf, qui fête ses 30 ans, va mieux. Après une baisse de régime de quelques années, le site sort la tête de l’eau et s’apprête à lancer de grands travaux d’infrastructures.

« Les investissements que nous avons réalisés lors des années moins bonnes du point de vue économique ont porté leurs fruits. » Paul Hammelmann, le président du conseil d’administration du Domaine thermal, fait notamment référence à la rénovation du Parc Hôtel en 2015 qui avait pesé dans les résultats financiers de l’année 2015 et est depuis devenu un hôtel quatre étoiles supérieur.

Le manque à gagner a largement été compensé les deux années qui ont suivi. En 2016, le Domaine thermal avait enregistré un résultat positif de 226 000 euros et son chiffre d’affaires culminait à 25,6 millions d’euros. En 2017, le résultat positif est légèrement inférieur à l’année précédente (100 000 euros) et le chiffre d’affaires est de 25,9 millions d’euros. Un total de 312 000 euros de primes a été distribué aux employés selon les termes de la convention collective de travail, renouvelée pour trois ans. «Nous nous attendons à des résultats positifs pour l’année 2018 également», ajoute Pierre Plumer, le directeur du centre thermal.

Près de 6 000 curistes l’an dernier

Les coûts liés au personnel sont le poste le plus important de ce budget. Ils culminent à 15,4 millions d’euros. Le domaine emploie 315 personnes, dont près du tiers travaille dans le domaine de la santé dans le centre hospitalier spécialisé qui a accueilli 5 910 curistes en 2017. «Il s’agit du maximum permis en matière d’infrastructures et de personnel», souligne Pierre Plumer.

L’an passé, le centre a proposé un nouveau type de services, le programme de santé et de bien-être des salariés en entreprise, Healthcare@work. Dans son espace «spa», le domaine propose pas moins de 50 soins de beauté et de détente. «Le soin le plus prisé est le massage spa de 25 minutes», note le directeur. Et d’annoncer que le domaine planche sur des forfaits de soins visant plus exclusivement la clientèle masculine. Une clientèle qui fréquente déjà l’espace «wellness et fitness» et profite, entre autres, de programmes d’entraînement personnalisés ou de sa formule d’accès «Time», une exclusivité, qui «permet de ne payer que ce que l’on consomme».

Des travaux à plus de 100 millions d’euros

Le Domaine thermal s’articule également autour d’activités annexes dans un parc de 45 hectares, comme l’hébergement, l’organisation d’évènements et de colloques professionnels dans une de ses 15 salles de conférence, ainsi que la restauration avec ses quatre restaurants aux plats entièrement faits maison. Parmi eux, le chalet du Brill, exploité avec la commune, et sa nouvelle aire de jeux, dernière d’une série d’investissements avant des travaux d’envergure sur les infrastructures. Il s’agirait de les moderniser.

«Les travaux ne commenceront pas avant 2022, explique Paul Hammelmann, le Domaine thermal restera ouvert pendant la durée des travaux. La majorité des prestations seront maintenues dans d’autres bâtiments et personne ne sera mis au chômage technique.»

Des négociations seraient en cours avec le gouvernement quant au financement de ces travaux. Selon Paul Hammelmann et Pierre Plumer, le coût total serait supérieur à 100 millions d’euros. En tant qu’établissement public conventionné par l’État, le Domaine thermal peut compter sur sa participation en ce qui concerne l’entretien des infrastructures. Le projet de loi afférent serait en cours de finalisation.

Sophie Kieffer