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Luxembourg : les jeunes pour une éducation aux questions climatiques


Les jeunes militants s’apprêtent à rappeler leurs devoirs aux dirigeants politiques. (archives Julien Garroy)

Dans une vidéo à paraître jeudi, de jeunes militants écologistes européens en appellent aux gouvernements pour que les questions climatiques soient enseignées dans les écoles.

Déjà fortement mobilisés pour alerter sur l’urgence climatique, de jeunes militants écologistes souhaitent désormais couper le mal à la racine : l’ignorance, qui peut faire le lit de l’inaction. Le groupe de travail «Climate Education Project» (Projet d’éducation au climat), composé de 80 activistes membres du mouvement de grève Fridays for Future (fondé par Greta Thunberg) issus de 35 pays européens, s’apprête à mener une action ciblée destinée à pousser les gouvernements à instaurer une éducation générale aux questions climatiques dans les écoles.

«Sans cette éducation, il n’y aura pas de changement et la société civile ne sera pas informée des problèmes auxquels le monde moderne est confronté. Nous voulons que la crise climatique soit prise au sérieux», expliquent les jeunes militants dans un communiqué, qui indiquent s’entourer dans leur travail «de scientifiques du climat et de pédagogues».

Dans une vidéo à paraître ce jeudi, qui sera envoyée aux chefs d’État européens au mois d’avril, les activistes vont présenter plusieurs revendications, au nombre de six (lire encadré ci-dessous), qui portent tant sur la formation des élèves que sur celle des enseignants, sur leur responsabilisation envers la nature et la société mais aussi sur la durabilité des établissements scolaires eux-mêmes.

Comprendre pour agir

«Il est grand temps d’informer sur cette question urgente du réchauffement climatique. Beaucoup de gens savent qu’il y a un problème, mais très peu le comprennent vraiment. Et constater que beaucoup ne comprennent pas exactement en quoi consiste le problème est angoissant et constitue aussi un obstacle au quotidien, puisque, par manque d’informations, ces personnes ne savent pas comment agir», explique Achille Martin, activiste au sein de Fridays for Future et de Youth for Climate Luxembourg. «Nous sommes la prochaine génération qui va devoir gérer la société et il est indispensable qu’on soit préparés à gérer les problèmes d’ordre climatique. Et comme les générations qui sont censées nous éduquer ne le font pas à ce niveau, c’est à nous de faire le travail et de proposer des solutions.»

Les militants ne demandent pas nécessairement une heure de cours spécifique consacrée à ce sujet, mais que ces questions puissent être abordées plus ou moins dans tous les cours, de la maternelle à la terminale. De fait, ils demandent que les enseignants soient formés pour pouvoir éduquer les jeunes à cette thématique. «Nous attendons des gouvernements qu’ils mettent en place des schémas de leçons pour leur permettre d’enseigner ces questions», précise Achille Martin.

Si le jeune militant ne doute pas que ses revendications seront entendues par les dirigeants politiques, il craint en revanche qu’une fois encore les actes ne soient pas à la hauteur de leurs espérances. «À chaque action, le gouvernement nous entend, nous accepte et comprend pourquoi on fait cela, mais à la fin, les dirigeants n’agissent pas», déplore le jeune homme, qui prévient que la jeunesse continuera de se mobiliser sur ce sujet.

Tatiana Salvan

Six revendications

1. L’éducation aux questions climatiques doit être accessible à toutes et tous, quels que soient l’appartenance ethnique, l’âge, le sexe et le statut social des élèves. Elle doit être dispensée à tous les niveaux de l’enseignement, de la maternelle à la terminale.
2. L’éducation aux questions climatiques doit servir de boussole au remaniement de la perspective qui est au cœur de chaque discipline. Les élèves doivent apprendre les aspects scientifiques, sociaux et éthiques de la crise climatique.
3. Les établissements scolaires doivent fournir aux élèves et aux enseignants les ressources et le soutien nécessaires pour les aider à faire face aux angoisses provoquées par la crise climatique.
4. Tous les enseignants doivent bénéficier d’une formation initiale et continue à l’éducation aux questions climatiques.
5. Les établissements scolaires doivent sensibiliser leurs élèves à la responsabilité envers la nature et la société et les encourager à développer activement leur rôle de citoyen.
6. Les établissements scolaires doivent opérer une grande transformation pour se conformer aux règles de durabilité et devenir innovants en la matière. Toutes les écoles doivent devenir neutres en carbone d’ici 2030 et toutes les nouvelles constructions doivent être réalisées selon les normes de la neutralité carbone.

Un commentaire

  1. Messieurs les jeunes, apprenez un peu de physique avant de vous lancer dans des idées que vous ne maîtrisez absolument pas.

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