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Luxembourg : l’érosion des terres scrutée de près


L’érosion des sols risque d’être accentuée par le réchauffement climatique, selon le ministère de l’Agriculture.  (Photo : archives lq/didier sylvestre)

Le site geoportail.lu a intégré une nouvelle fonctionnalité : une carte de l’érosion des terres arables. Un outil destiné aux agriculteurs.

Le site geoportail.lu propose un nouveau service, a annoncé le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, le site dévoile dorénavant une carte du risque d’érosion des parcelles arables. Elle sera précieuse pour les agriculteurs grand-ducaux.

L’altération des sols par l’érosion, bien que phénomène naturel, est un danger pour la fertilité des sols qui risque de s’accroître avec le réchauffement climatique. C’est la raison pour laquelle les agriculteurs doivent constamment adapter leurs pratiques agricoles et culturales pour protéger leurs terres, précise le ministère. Afin d’offrir un outil de planification innovateur au secteur, le service de pédologie du ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural a publié la première carte du risque d’érosion des parcelles arables sur www.geoportail.lu. En effet, l’érosion concerne prioritairement les terres arables (45 % de la surface agricole utile nationale) alors que les prairies permanentes (55 % restants) ne sont pas concernées par l’érosion.

Une carte accessible à tous

Cette carte publique présente l’érosion des terres arables du Grand-Duché selon quatre degrés de risque allant de très faible et faible jusqu’à moyen et élevé. Parmi les quelque 55 800 ha de terres arables, 4 % présentent un risque très faible, 19 % un risque faible, 6 % un risque moyen et 2 % un risque élevé. Les 69 % restants ne présentent pas de risques érosifs et ne sont donc pas visualisés.

L’évaluation du risque d’érosion a été réalisée en combinant d’une part la modélisation théorique du risque à l’analyse visuelle de l’érosion réellement identifiée sur des photos aériennes, d’autre part. Pour analyser l’érosion réelle, des milliers de parcelles ont été visualisées et vérifiées sur les onze photos aériennes disponibles sur le géoportail pour la période 2001-2020. L’approche modélisation s’est servie de données géospatiales aussi diverses que la topographie, la couverture et le travail du sol, la nature du sol, la modélisation hydrologique et le calcul de l’érosion théorique sur base de l’équation universelle des pertes en terre.

Un outil d’orientation pour l’agriculteur

La nouvelle carte est un important outil d’orientation, qui aide l’agriculteur à réduire ses risques érosifs en adaptant ses pratiques agricoles et le choix des cultures au contexte sur des parcelles ciblées, souligne le ministère. Parmi les leviers de lutte contre l’érosion figurent, par exemple le recours au couvert végétal hivernal et aux cultures dérobées, le choix des cultures et leur rotation, l’installation de bandes enherbées, de fascines ou de haies, la réduction du labour et de l’intensité du travail du sol, ou encore l’apport régulier de matière organique au sol.

Pour préserver les sols des terres arables, le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural prévoit des nouvelles mesures obligatoires sur les parcelles à risque d’érosion dans le cadre de son plan stratégique national et de la nouvelle loi agraire visant à implémenter la politique agricole commune 2023-2027 au Grand-Duché.

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