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Le livre et l’édition tiennent leurs Assises


De nombreuses discussions ont eu lieu lors de ces Assises.  (Photo : mcult/mike zenari)

La Bibliothèque nationale a accueilli les Assises de ce secteur si important mais soumis à de fortes contraintes.

Mardi, ont eu lieu les Assises sectorielles dédiées au secteur du livre – littérature et édition à la Bibliothèque nationale organisées par le ministère de la Culture. En préambule des discussions, Fabienne Gilbertz, collaboratrice scientifique au Centre national de littérature, a présenté un résumé de l’état des lieux sur le secteur du livre – littérature et édition qu’elle a réalisé sur commande du ministère.

Comme lors de précédents Assises sectorielles, des invités ont ensuite discuté ces évolutions, ainsi que le cadre professionnel dans le domaine du livre, le tout sous la modération de Sébastien Thiltges (enseignant-chercheur à l’université du Luxembourg). Elise Schmit (autrice et membre de A :LL Schrëftsteller/innen), Marc Binsfeld (éditeur et vice-président des Lëtzebuerger Bicherediteuren), Fernand Ernster (libraire et président d’honneur de la Fédération luxembourgeoise des libraires) et Béatrice Kneip (critique littéraire, RTL Lëtzebuerg) se sont entretenus des évolutions récentes et futures de l’écosystème du livre.

Un secteur plein de contraintes

Le format de la table ronde a permis de faire émerger les contraintes des différents intervenants dans la chaîne du livre. Pour les créateurs et créatrices, il s’agit souvent en premier lieu de trouver un fragile équilibre entre le temps à consacrer à l’activité purement littéraire (souvent peu rémunératrice) et d’autres activités, comme des lectures, des résidences ou une activité professionnelle accessoire, comme l’a explicité l’autrice Elise Schmit. Les éditeurs et libraires évoluent quant à eux dans un marché soumis à des contraintes économiques, qui met en concurrence directe les livres luxembourgeois, qu’il s’agisse de littérature ou de livres de non-fiction, avec l’édition internationale et exerce par là une influence directe sur les décisions éditoriales et commerciales. 

La seconde table ronde a rassemblé Samuel Hamen (auteur et président d’A :LL Schrëftsteller/innen), Ian De Toffoli (auteur et président sortant des Lëtzebuerger Bicherediteuren), Nathalie Jacoby (directrice du Centre national de littérature), Valérie Quilez (coordinatrice internationale de Kultur|lx) et Jeanne Glesener (professeure associée à l’Institut de langue et de littératures luxembourgeoises de l’université du Luxembourg) autour du sujet du cadre professionnel, de la rémunération et de l’accompagnement des autrices et auteurs et autres acteurs du secteur.

Un « Film Fund » pour le livre

Samuel Hamen a plaidé pour l’introduction de dispositifs de soutien s’étirant sur une plus longue durée, comblant ainsi les lacunes et contraintes imposées par les dispositifs de soutien ponctuels. Ian De Toffoli a développé ces réflexions en avançant l’idée de dispositifs de soutien structurels, à l’instar du mécanisme d’aide à la presse ou de celui du Film Fund.

Ces échanges constructifs et intéressants permettront de déterminer le chemin à suivre en matière d’accompagnement et de politique culturel. Soulignant l’importance de l’échange avec le secteur, la ministre de la Culture, Sam Tanson, a souligné l’augmentation de la part dédiée à la création dans le budget 2023 du ministère de la Culture, et a annoncé sa volonté d’examiner la possibilité d’un futur cadre légal permettant un soutien structurel pour l’écosystème du livre et de l’édition.

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