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L’ACL avertit : « toute distraction peut tuer au volant »


Smartphones, GPS, kit mains libres, oreillettes Bluetooth : ces dernières années, les objets connectés peuvent autant perturber la conduite que de penser à autre chose en roulant... (illustration Isabella Finzi)

Une nouvelle campagne de sensibilisation de l’Automobile Club de Luxembourg (ACL), en collaboration avec la fédération internationale de l’automobile, met l’accent sur les dangers de la distraction au volant.

«Penser à vos vacances, peut tuer sur la route». Le message de la nouvelle campagne de sensibilisation de l’Automobile Club de Luxembourg (ACL) est fort, volontairement percutant.
Avec la fédération internationale de l’automobile (FIA), l’Asbl souhaite alerter les conducteurs sur les dangers de la distraction au volant. Et qui dit «distraction», ne dit pas forcément «utilisation du smartphone pendant la conduite» précise Samantha Barbier, de l’ACL.
«Le seul fait d’être en conversation téléphonique en mains libres déconcentre complètement», dit-elle. Penser à ses vacances, donc, mais aussi, sourire à son enfant et même penser à son repas, pourraient tuer autant que faire un selfie en conduisant, danser sur une musique disco, écouter parler sa mère ou s’embrasser en pleine conduite, si l’on en croit les slogans développés par la FIA. Vraiment ? «Ce n’est pas parce que les accidents ne sont pas mortels qu’il n’y a pas plus de risques de tuer», assure-t-elle avant d’ajouter: «le ton de la campagne est sévère, parce qu’il a comme but de choquer, d’alerter, d’éveiller les consciences».

La technologie pas souveraine

De son côté, Paul Hammelmann, président de Sécurité routière Asbl, se dit «totalement solidaire de l’initiative», insistant notamment sur l’utilisation intempestive des smartphones et autres appareils de navigation.
«Le smartphone, totalement addictif, ajoute du stress à la conduite. Alors que certains constructeurs automobiles intègrent des systèmes empêchant la manipulation du GPS en pleine conduite, ce n’est absolument pas le cas des opérateurs téléphoniques», explique-t-il.
Et qu’en est-il des systèmes de régulation de vitesse? Que penser des systèmes de conduite automatique ou encore des alarmes déclenchées lors de la conduite quand une « fatigue » est détectée par le véhicule?
Pour Samantha Barbier, «il est indispensable que le conducteur ait bien en tête qu’il s’agit de systèmes informatiques qui doivent être sous sa surveillance. Ces systèmes peuvent aider mais ils peuvent aussi beugler, raison pour laquelle l’attention humaine est importante». Paul Hammelmann, lui aussi, alerte les automobilistes sur la nécessité de «lire le règlement de ces systèmes qui indiquent que cette surveillance du conducteur est nécessaire».
Pour lui, «ce sont avant tout des systèmes qu ont vocation à aider les personnes plus âgées», mais en lesquels «il ne faut pas encore avoir une confiance aveugle».
Le président de Sécurité Routière Asbl estime aussi que «ces technologies seront peut-être totalement autonomes dans 15 ans, lorsque tous les véhicules en seront pourvus, mais qu’à ce jour ce n’est pas encore le cas». En attendant, une concentration totale pendant la conduite est requise.

Sarah Melis

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