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La pétition qui veut mettre le paquet contre le tabagisme


Pour l’auteur de la pétition, caméras et prise en charge limitées des fumeurs par les établissements de santé doivent être envisagées. (Photo : archives lq)

Les fumeurs encombreraient les hôpitaux et coûteraient trop cher à la société. Une pétition a été lancée afin que soient mises en place des mesures particulièrement dures pour en finir avec le fléau du tabagisme.

Les fumeurs coûtent-ils trop cher à la société? Pour certains, la réponse est clairement oui. Un coût insupportable au point de faire l’objet d’une pétition. Déposée le 7 décembre, la pétition n° 2145 vient d’ouvrir à signature. Intitulée «Mesures sérieuses pour que le tabagisme appartienne au passé», cette pétition vise à ce que de nouveaux dispositifs soient mis en place pour «convaincre [les fumeurs] de s’abstenir de fumer».

«Le tabac tue plus de 1 000 personnes par an (dont environ 8 % par tabagisme passif), soit près de deux fois plus que le Covid. La lutte contre le tabagisme doit donc susciter au moins autant d’efforts que celle contre le Covid», écrit l’auteur de la pétition. «L’objectif n’est pas d’interdire l’exercice de la « liberté » de fumer, mais de convaincre de s’abstenir de fumer. L’interdiction sera le dernier recours si les autres moyens échouent.»

Pour cela, l’auteur émet plusieurs propositions, à savoir : octroyer un permis de tabac individuel d’une durée limitée à 72 heures, lequel pourrait éventuellement s’acheter en pharmacie; imposer des quotas de vente de tabac; organiser une campagne médiatique soutenue, avec points presse gouvernementaux réguliers et égrenage quotidien du nombre de morts liées au tabac, à l’image de ce qui a été fait pour le Covid.

Caméras à reconnaissance faciale

L’auteur suggère même d’aller plus loin en limitant la prise en charge des fumeurs par les établissements de santé, en installant des caméras à reconnaissance faciale afin d’interdire de fumer sur la voie publique, mais également en mettant en place des dispositifs permettant aux acteurs économiques et sociaux d’exercer des contrôles.

«Le tabac est un fléau mondial qui cause un nombre de morts insupportable alors qu’il existe un remède simple et largement connu : ne pas fumer», justifie l’auteur, qui met en avant la «maturité des esprits aujourd’hui dans notre pays quant à la prépondérance des considérations sanitaires et de solidarité sur toute autre considération» pour aller (beaucoup) plus loin dans la lutte contre le tabagisme.

Pour l’auteur, adopter ces mesures particulièrement coercitives ne sont pourtant que faire montre de «solidarité» : «Il est de notre devoir de solidarité de protéger nos concitoyens fumeurs en leur évitant de détruire leur santé et celle de leur entourage, et il est de leur devoir de solidarité d’épargner à la société les conséquences de leur tabagisme : maladies cardiovasculaires, hypertension, cancers (tous constituant également des facteurs aggravants par rapport au Covid-19), utilisation des hôpitaux pouvant entraîner le report d’interventions chez d’autres personnes souffrant de maladies moins évitables, surcharge du système de santé et impact financier sur celui-ci, perte de productivité au travail engendrant une perte de compétitivité du pays, le tout pouvant également [s’appliquer] au tabagisme passif.»

«Nous ne pouvons plus justifier que la société en général paie pour les gens qui ne veulent pas arrêter de fumer», conclut-il fermement.

La pétition a à ce jour recueilli 85 signatures, il lui en faudra recueillir 4 500 au total d’ici 38 jours pour pouvoir faire l’objet d’un débat à la Chambre.

T. S.

Un commentaire

  1. Loreto Francesco

    Je suis d’accord avec des mesures plus dure pour combattre le tabagisme

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