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Futur Südspidol à Esch : hôpital quatre étoiles


Dans le Südspidol, toutes les chambres seront individuelles et auront une vue sur l'extérieur. (Illustration CHEM)

Les plans du futur Südspidol, ambitieux et novateurs, ont été dévoilés vendredi. Si le calendrier est tenu, son ouverture est prévue pour 2022.

C’est vendredi matin que le conseil d’administration du centre hospitalier Emile-Mayrisch a validé à l’unanimité le choix du jury, qui a décidé de mettre en avant le projet des architectes autrichiens du bureau Albert Wimmer ZT-GMBH, pour la réalisation du Südspidol (hôpital du Sud). Celui-ci permettra de rassembler les trois structures actuelles (à Esch-sur-Alzette, Dudelange et Niederkorn) sur un nouveau site situé à Elsenbrich, tout près du rond-point Raemerich à l’entrée d’Esch-sur-Alzette.

«Un long chemin est derrière nous et il en ressort quelque chose de formidable», s’est emballée la bourgmestre eschoise, Vera Spautz, présidente du CA du CHEM. Elle a précisé que le lauréat a été désigné à l’unanimité des votants, «toute l’équipe est donc derrière ce projet», assure-t-elle.

Selon les modalités du concours d’architecte, le nouvel hôpital se devait d’être un modèle du genre. «Nous voulons mettre en place un hôpital convivial, de conception intelligente et humaniste, fonctionnel et accessible», a précisé Dr Michel Nathan, directeur général du CHEM. Ainsi, par exemple, il était imposé que toutes les chambres soient individuelles et disposent d’un lit avec vue sur l’extérieur, ainsi que de sanitaires individuels.

Un hôpital, trois bâtiments

La ligne proposée par les architectes autrichiens a suivi ces principes, et son audace a convaincu le jury. Les plans, très originaux, diffèrent d’ailleurs très largement des projets classés aux deuxième et troisième places. Le Südspidol sera ainsi constitué de trois bâtiments distincts en forme de triangle aux angles arrondis. Le premier constituera l’hôpital traditionnel, un second accueillera le centre François-Baclesse spécialisé dans l’oncologie, et le dernier sera réservé à la gériatrie. En tout, le Südspidol comptera 600 lits.

Tout a été pensé pour raccourcir les distances. Ainsi, les chambres seront situées sur les côtés des triangles, tandis que les infirmiers se trouveront au centre. «Je pense que le compromis qui a été trouvé entre l’intimité des patients et la fonctionnalité des lieux est idéal», a approuvé Michel Nathan.

L’architecte Albert Wimmer, qui a déjà réalisé un hôpital à Vienne (Autriche), a reconnu que sa volonté absolue était «de mettre le patient au premier plan». Un des principes mis en œuvre est, notamment, de bien séparer les activités concernant l’hôpital de jour de celles émanant des patients qui restent la nuit. Pour ne pas succomber à «l’hôpital-machine qui fait peur» honni par Michel Nathan, les structures se veulent légères. «Il était essentiel que la lumière du jour parvienne dans l’ensemble du bâtiment», illustre-t-il.

Les architectes ont également fait l’effort d’intégrer les éléments dans le paysage. «Ces plans sont ceux d’un hôpital, mais aussi d’une interprétation du terrain d’un point de vue urbanistique», a avancé Albert Wimmer. Ainsi, plus l’hôpital s’approche des habitations, moins les bâtiments sont hauts.

Pour l’instant, le Südspidol n’existe que sur papier. Mais le conseil d’administration espère une matérialisation rapide : «Nous tablons sur un début de construction en 2018, et s’il ouvre en 2022, nous seront contents», espère Vera Spautz.

Erwan Nonet

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