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Foyer pour DPI à Lallange : un focus sur les langues pour favoriser l’intégration


Parmi les quelque 200 personnes présentes, certaines ont évoqué un sentiment d'insécurité face à une centaine d'hommes célibataires qui ne respecteraient pas toujours le couvre-feu imposé par le foyer. (photos Isabella Finzi)

Les ministres Corinne Cahen (Famille) et Dan Kersch (Intérieur) ont annoncé lundi soir une série de mesures pour apaiser les tensions après l’ouverture du foyer pour demandeurs de protection internationale (DPI) à Lallange.

Il étaient plus de 200 lundi soir au centre omnisports de Lallange pour discuter de l’installation du foyer pour DPI, deux mois après son ouverture. Corinne Cahen a annoncé que les cours de langue seraient désormais obligatoires dès la rentrée prochaine pour tous les DPI. «La priorité sera mise sur les langues, c’est la base de l’intégration», a t-elle dit.

Pour le moment les cours ne sont pas obligatoires et environ 50% des personnes présentes au foyer suivent des cours de langue, avec une préférence pour l’apprentissage du Français, dans un premier temps. Les habitants du quartier ont été appelés à contribution, car la Caritas, gestionnaire du foyer, manque de bénévoles pour que les résidents aient plus de contacts avec la population locale.

Le foyer se trouve à cheval sur les deux communes, même si techniquement le foyer se trouve sur la commune de Mondercange.

Le foyer se trouve à cheval sur les deux communes, même si techniquement le foyer se trouve sur la commune de Mondercange.

La discussion, qui a duré près de trois heures, a permis également de lancer une idée de comité de quartier avec des représentants de Caritas, du gouvernement et des habitants du quartier pour communiquer sur l’actualité du foyer et amener plus de transparence sur ses activités. Le manque de communication a jusque-là beaucoup frustré les habitants du quartier Lallange et de Mondercange, le foyer se trouvant à cheval sur les deux communes, même si techniquement le foyer se trouve sur la commune de Mondercange.

Les habitants ont également réclamé de la part de la police plus de rondes de prévention pour éviter un sentiment d’insécurité face à une centaine d’hommes célibataires qui ne respecteraient pas toujours le couvre-feu imposé par le foyer. Si la police n’a pas déploré de hausse d’incidents ou de délinquance dans le quartier depuis l’arrivée du foyer, la présence de ces hommes seuls inquiète. Les habitants auraient préféré voir des familles investir les lieux. Mais le ministre de l’intérieur Dan Kersch a tenté d’expliquer la situation : «Ces hommes sont partis chercher une situation stable avant de faire venir leur famille, c’est ce qu’ils feront une fois qu’ils auront le statut de réfugié. Nous devrions donc avoir plus de familles à l’avenir. Et c’est vrai que nous préférons également des familles, car alors l’intégration est plus facile. Mais en attendant, nous ne pouvons pas choisir les DPI qui arrivent dans le pays.»

Audrey Somnard

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