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Fête de la Nature : le soleil n’a pas éclipsé la fête


Petits et grands ont pu nourrir les animaux de la ferme de natur&ëmwelt. (Photos hervé montaigu)

Malgré la canicule, plusieurs centaines de personnes ont participé ce week-end à la traditionnelle fête de la Nature organisée à Roeser par l’ASBL natur&ëmwelt.

La nature et la durabilité étaient à l’honneur tout ce week-end à Kockelscheuer. L’ASBL natur&ëmwelt organisait en effet sa traditionnelle fête de la Nature, un rendez-vous incontournable pour les familles et les amoureux de la faune et de la flore, en place depuis près d’une trentaine d’années. Mais la chaleur torride a eu (un peu) raison du nombre de visiteurs, en baisse par rapport aux éditions précédentes : entre 300 et 400 personnes ont participé à la fête samedi, environ un millier hier.

Il n’empêche, ceux qui ont fait le déplacement ont pu profiter non seulement des jardins de l’association et des buvettes (et surtout du stand de glaces artisanales et bios, qui n’a pas désempli!), mais aussi des nombreuses activités mises en place cette année : démonstrations de forge, d’apiculture ou encore de tonte de mouton étaient au programme, ainsi qu’un spectacle pour les enfants.

De nombreux jeux pour la famille

Tandis que leurs aînés ont eu l’occasion de flâner entre les stands de vêtements ou livres d’occasion et autres produits artisanaux, les plus jeunes ont pu découvrir plein d’éléments sur les animaux qui nous entourent, mais aussi s’amuser à déquiller des conserves estampillées Shell, BP ou encore Exxon au stand de Greenpace, s’essayer au tri des déchets à celui de la Ville de Luxembourg, ou patauger dans la boue entre deux créations de terre! De nombreux jeux étaient également mis en place pour jouer en famille.

Léini Marie, six ans, chapeau vissé sur la tête, observait pour sa part attentivement les abeilles dans l’une des ruches de l’association, essayant sans doute de repérer la reine. «C’est la première fois que nous venons à la Fête de la nature, les autres années, la date ne nous convenait pas, puis il y a eu le covid», nous a expliqué Pascale, sa maman. «Nous nous intéressons beaucoup à l’environnement et cultivons notre propre jardin.» Quant à la canicule, il n’y a pas là de quoi leur faire peur : «Il n’y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais habits!», a déclaré Pascale en riant.

Le bonheur est dans la pierre sèche

Lancée au début des années 1990, la Fête de la nature a pour but de «sensibiliser à la nature, à l’environnement et à la consommation durable, que ce soit au niveau des objets ou de l’alimentation, et à financer les projets de notre ASBL, de la fondation natur&ëmwelt et du centre de soins», a rappelé Lea Bonblet, la directrice de natur&ëmwelt.

Et force est de constater, avec les records de température enregistrés cette année à travers le monde, à quel point natur&ëmwelt visait juste. D’ailleurs, Lea Bonblet appelle les gens qui le peuvent à «planter, à avoir du vert chez soi», la végétation permettant non seulement de rafraîchir l’air, mais aussi aux insectes de vivre, notamment les abeilles, «qui nous permettent de nous nourrir».

Les murs en pierre sèche présentent de nombreux avantages.

Dans cette même veine, le projet Interreg VA, lancé en 2016 et présenté à la Fête de la nature, a pour but de rétablir des murs en pierre sèche, lesquels «ne présentent que des avantages», selon Yves, qui participe au projet : «Les murs en pierre sèche sont des structures drainantes qui laissent passer l’eau tout en la freinant, et qui permettent aussi à la faune et à la flore de s’épanouir : on y trouve des lichens, des mousses, des orvais, des limaces, des insectes, etc.»

Érigés avec des pierres de proximité (ici le calcaire, le grès ou le schiste par exemple), les murs en pierre sèche présentent en outre un bilan énergétique bien moindre que celui des murs en béton : «Un mètre cube de pierres sèches consomme dix fois moins d’énergie qu’un mur en béton. Et même en fin de vie, puisqu’il faut déconstruire les murs en béton.»

Interreg VA organise un colloque les 28 et 29 juin sur les murs en pierre sèche. Les inscriptions sont ouvertes ce lundi encore.

Surface vitale

La fête de la Nature était aussi l’occasion de (re)découvrir le projet «2 000 m2 pour notre alimentation», une action commune de l’IBLA (Institut fir Biologësch Landwirtschaft an Agrarkultur), natur&ëmwelt et co-labor. À côté de la Maison de la nature, un terrain de 2 000 m2 a en effet été aménagé en tant que champ de culture agricole. Cultivé de manière biologique et produisant de fait des fruits et des légumes locaux et de saison, mais aussi de la viande et des produits laitiers, ce champ correspond à l’équivalent de ce que peut consommer un citoyen du Luxembourg en un an, par rapport à l’échelle mondiale, puisque 2 000 m2 (dont la moitié est utilisée pour l’agriculture et l’autre moitié en tant que prairie permanente) sont à la disposition de chaque citoyen.

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