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Esch : le camping du Galgenberg veut inverser la tendance


Ouvert il y a 55 ans, le camping connaît un déclin notoire. Et ce n'est pas qu'une histoire de météo. Un nouveau coordinateur, Max Schmit, a été nommé. (photo Isabella Finzi)

À Esch-sur-Alzette, le camping du Galgenberg voit sa fréquentation diminuer depuis plusieurs années. Un nouveau coordinateur a été nommé, pour redresser la barre. Ouvert en 1961, le camping eschois est figé dans le temps. Pourtant, le site , au Galgenberg, est d’une beauté certaine.

Un vent nouveau va souffler sur le camping d’Esch-sur-Alzette. Ouvert depuis 1961, dominant la ville depuis le Galgenberg, le magnifique site apparaît usé. Un taux de remplissage faible (150 occupants cet été, pour une capacité totale d’au moins 450  personnes), des habitués qui se sont approprié les lieux comme leur jardin (un type y démonte même sa voiture…), beaucoup de travailleurs détachés, pas beaucoup de touristes.

Impossible de faire porter le chapeau à René Schulté, le dirigeant historique du camping. Il y a consacré sa vie avec passion, depuis plus de 30 ans, fort d’une délégation communale. Non, le problème est ailleurs : les campings – comme toutes les offres de vacances – ont changé, celui du Galgenberg est resté figé. «C’est vrai que dans les années 80, on levait la barrière et les places étaient prises», se souvient René Schulté, le dernier rempart du site.

Face à l’effritement de la fréquentation, la commune a nommé un nouveau coordinateur, en la personne de Max Schmit. Le jeune homme, originaire du sud du Luxembourg, connaît bien l’infrastructure. Il y a travaillé en stage de nombreux étés. Les changements sont déjà visibles : buvette relookée avec horaires adaptés (lire encadré ci-dessous), priorité des emplacements repensée, lien avec les infrastructures touristiques retissé. «Il reste du boulot, concède le coordinateur. J’ai tout dans ma tête, comme une liste à tenir.»

Max veut rééquilibrer la fréquentation du lieu. Les travailleurs détachés, très bien, «mais nous sommes dans un site en pleine nature, placé sur les pistes cyclables touristiques, au cœur de l’Europe… si les Hollandais passent des vacances plus loin, il n’y a pas de raison pour qu’ils ne s’arrêtent pas chez nous.»

On ne se marche pas sur les pieds, au camping du Galgenberg. C'est déjà ça... (photo Isabella Finzi)

On ne se marche pas sur les pieds, au camping du Galgenberg. C’est déjà ça… (photo Isabella Finzi)

Jeux et terrain de sports abandonnés

Pour cela, le coordinateur veut dépoussiérer l’image du camping. «Le calme, c’est bien. Mais on ne va pas dire aux jeunes : « n’oubliez pas le tapis sous le paravent, et restez tranquilles ».» Max ne compte pas faire du camping eschois une succursale des campings de beaufs (piscines, musique à fond et bracelet « toutes boissons incluses ») de la Costa Brava.

Non, son modèle est plutôt nordique. «Il faut proposer des logements insolites, cosy, du style roulotte aménagée de façon chaleureuse.» Quant au public, il faut aussi viser les familles, plutôt que les seuls retraités. Une image parle d’elle-même : en l’état des choses, les jeux pour enfants du camping sont envahis par les mauvaises herbes. Ils n’ont pas servi depuis des années. Idem pour le terrain de volley, où Max a remis un filet dès son arrivée. «Le côté sport et détente est important aussi. Nous avons une chouette équipe du CIGL qui fait marcher le camping, dont quelques bons basketteurs. C’est dans cette direction qu’il faut persévérer!» Un panneau de basket, pour le moment mobile, a été installé.

Le camping eschois est un endroit totalement inattendu, d’une beauté simple et agréable. Max Schmit est conscient du potentiel. Il espère avoir les moyens de mener à bien sa mission. Le plus dur est fait, puisque les sanitaires et les infrastructures clefs ont été refaits. Ne manque qu’à y insuffler un dynamisme nouveau. «La concurrence avec les nouveaux moyens de se loger est rude, notamment sur le web. Nous devons montrer notre capacité d’accueil, ici, en pleine nature dans le sud du pays.»

Hubert Gamelon

La jolie terrasse du café. L'intérieur a été refait à neuf aussi.

La jolie terrasse du café. L’intérieur a été refait à neuf aussi.

Déjà des changements

On ne peut que conseiller aux Eschois, premiers concernés par le dynamisme de leur ville, d’aller prendre un verre à la buvette du camping. Finie l’ambiance acariâtre. La buvette relookée est franchement chouette! Pour des tarifs toujours aussi accessibles. Avec la proximité du parc animalier, le détour vaut le coup.

De 15 h à 21 h tous les jours, de 10 h à 21 h le week-end. Fermé le lundi.

2 plusieurs commentaires

  1. Ron Achteren

    Sorry, commentaar in het Nederlands. Ik was van plan deze camping te bezoeken dit jaar. Waat raden jullie me aan?

  2. cela m’a l’air d’avoir été refait avec goût…chapeau Monsieur Schmit

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