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Des filles chez les pompiers


Désosser une voiture, oui, mais avec le sourire. (Photo : Erwan Nonet)

C’est peu de dire que les Luxembourgeoises ne se battent pas pour revêtir l’uniforme des pompiers. Mais pourtant, l’intérêt existe, comme l’a prouvé cette nouvelle journée «Girls’ day Boys’ day».

Rendez-vous était donné à 13 h, 50 route d’Arlon. Sur la petite place juste devant les garages, le plus gros camion-citerne et la grande échelle, rutilants, sont de sortie. Forcément, ça en jette!

C’est Alain Biver, le responsable de la formation au sein du corps des sapeurs-pompiers de la capitale, qui accueille les nouvelles troupes. Dix-sept lycéennes âgées de 16 ans vont parcourir pendant tout l’après-midi les quatre ateliers conçus juste pour elles.

Elles cisaillent des autos avec les grosses pinces utilisées lors de la désincarcération des véhicules accidentés, elles montent à la grande échelle (30 mètres de haut, tout de même), elles manient la lance à incendie du camion pompe et apprennent les gestes de premiers secours sur un mannequin. Bref, tout ce que doit connaître un pompier et force est de constater que cela les passionne tout autant que les garçons!

De là à susciter des vocations ? Ce n’est pas si simple. La profession de pompier est encore l’apanage des hommes, comme l’explique Alain Biver. « Nous participons tous les ans à cette journée et c’est intéressant parce qu’il est indéniable que c’est ici un univers très masculin , explique-t-il.

Mais cela évolue un peu : pour la première fois, une femme est parmi nous. Annick Baustert est stagiaire officier depuis l’an passé. Si tout va bien, elle sera titulaire l’an prochain. Et parmi les 30 nouveaux stagiaires que nous allons accueillir bientôt dans le cadre d’un plan de recrutement, il devrait y avoir une fille ayant réussi les tests physiques et l’examen écrit .»

Car dans la maison, il n’y a pas de passe-droit ni de privilège : les épreuves sont strictement identiques pour les filles et pour les garçons.

Il faut faire au moins 90 « sit up » (pour travailler les abdominaux), grimper à une corde de 6 mètres en moins de 30 secondes, courir un 5 000 mètres, réussir une solide épreuve de natation ou encore venir à bout d’une course d’obstacles en portant 30 kg sur le dos! Du costaud, donc.

Erwan Nonet

Retrouvez cet article en intégralité dans Le Quotidien papier de ce samedi

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