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Coavionnage : cette pratique se développe-t-elle au Grand-Duché ? 


Le coavionnage ne vise pas à concurrencer les compagnies aériennes. (Photo : Wingly)

Selon l’une des principales plateformes de coavionnage, moins d’une dizaine de pilotes luxembourgeois se sont lancés dans cette pratique.

Les «BlaBlaCar du ciel» ont-ils pris leur envol au Luxembourg ? «C’est un marché qui se développe de plus en plus. Le coavionnage connaît un bel essor depuis ces dernières années, surtout en Autriche et en Suisse. La France, l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg connaissaient déjà cette pratique depuis un peu plus longtemps», assure Alexandre Fauqueux, pilot manager chez Wingly, l’une des plateformes spécialisées dans le coavionnage.

Au Grand-Duché, moins d’une dizaine de pilotes expérimentés se sont lancés dans le coavionnage. Mais alors comment sont-ils recrutés ? «Il y a évidemment des aspects légaux à respecter pour qu’un pilote puisse prendre des passagers. Il faut qu’il ait validé sa licence de pilote privé acquise après un certain nombre d’heures de vol, de décollages et d’atterrissages. Nous, nous vérifions tout cela», explique Alexandre Fauqueux. Des profils qui varient entre des passionnés et des amateurs d’aviation jusqu’aux pilotes de ligne qui souhaitent retrouver les sensations de l’aviation légère. «Il y a aussi une partie d’entre eux qui sont de jeunes pilotes en devenir. Le coavionnage peut être une bonne façon pour eux de gagner en expérience. En huit ans d’existence, nous avons eu plusieurs belles histoires de pilotes qui ont commencé par cette pratique et ont ensuite passé leur licence commerciale pour devenir des professionnels», raconte-t-il.

«On ne concurrence pas les compagnies aériennes»

Si les pilotes ont des profils différents, les passagers de ces vols également. «Le profil typique, c’est plutôt un aventurier qui redécouvre sa région ou bien des touristes. On a aussi des familles, des couples, des personnes plus âgées, c’est vraiment varié», précise Alexandre Fauqueux. Les vols sont réalisés essentiellement dans un but touristique et de loisir. «Ce sont très souvent des balades, par exemple au-dessus des châteaux de la Loire, ou des excursions allers-retours dans une destination. L’idée n’est pas de concurrencer les compagnies aériennes classiques ou le train, car c’est vraiment dans un but touristique et non un déplacement classique», indique le pilot manager de Wingly.

Aujourd’hui, cette plateforme spécialisée dans le coavionnage basée à Paris compte plus de 23 000 pilotes (dont 3 000 actifs) dans les trois pôles qu’elle couvre. «On est toujours en phase de développement pour faire connaître cette pratique méconnue du grand public, mais aussi du monde de l’aviation et qui reste très accessible à ces deux publics», conclut Alexandre Fauqueux.

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