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Covid-19 au Luxembourg : les pompiers, toujours sur le pont


Les pompiers interviennent dès que les symptômes du patient indiquent une potentielle contamination lors de son appel au 112 ou lors de sa prise en charge (Photo d'archives : Editpress).

Une crise sanitaire au Luxembourg, c’est bien sûr une première à gérer pour les pompiers du CGDIS. Mais des formations en amont et des mesures strictes leur ont permis d’éviter les contaminations.

Treize. C’est le nombre d’interventions liées au Covid-19 qu’effectuent encore chaque jour les pompiers du CGDIS. Si on compte parmi celles-ci de nombreuses fausses alertes ainsi que des transferts de patients (depuis des centres de soins vers leur domicile par exemple), il n’en demeure pas moins que le CGDIS a constaté une augmentation du nombre d’interventions avec la seconde vague du Covid, qui tend à se stabiliser désormais.

Il faut dire que les pompiers interviennent dès que les symptômes du patient indiquent une potentielle contamination lors de son appel au 112 ou lors de sa prise en charge.

Des interventions millimétrées : port d’une tenue de protection Tyvek et de masques FPP2, désinfection du véhicule après chaque intervention par gazage ou nettoyage dans l’un des trois centres d’incendie et de secours prévus à cet effet, douche et uniforme propre après la mission… Les secouristes ont dû adopter de nouveaux gestes pour leur propre sécurité ainsi que celle des patients.

Au plus fort de la crise, le nombre de pompiers par ambulance était en outre limité à deux au lieu de trois habituellement, et seuls les parents d’enfants ont été autorisés à accompagner le patient dans l’ambulance.

Des mesures adaptées régulièrement

Formations et stages avaient alors été suspendus. «Entretemps ces activités ont repris mais avec des règles strictes de distanciation physique, de port de protection individuelle et de désinfection régulière de nos locaux et véhicules», précise Cédric Gantzer, de la direction générale du CGDIS, qui ajoute : «Notre direction médicale et de la santé a régulièrement communiqué vers le terrain à propos des gestes barrières classiques mais également sur la façon de se protéger et de protéger les patients avec les tenues Tyvek, masques FPP2, etc. Les mesures ont été régulièrement adaptées et communiquées. Ceci en respect des lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé notamment.»

Une pandémie qui est évidemment une première pour le tout jeune CGDIS, créé il y a deux ans à peine, et qui a pu mettre en pratique ce qui n’était alors jusque-là que de l’ordre de la théorie, comme le souligne Cédric Gantzer : «L’hygiène est une préoccupation constante notamment au niveau des ambulances et de la prise en charge de chaque patient. Cependant, il faut souligner que des mesures spécifiques avaient été décrites pour des cas de pandémie. Du personnel a sur les deux dernières années été formé aux mesures de désinfection plus générale et des analyses en interne avaient déjà eu lieu. La problématique de la désinfection et la propagation de germes et virus était donc déjà connue et des mesures en place».

Ces formations ont permis aux agents de se préparer au maximum pour limiter à la fois les contaminations mais aussi le stress induit par une situation de crise et de veille constante.

«Quelques cas isolés»

Seuls «quelques cas isolés parmi (les) milliers de membres» du CGDIS ont été testés positifs au Covid-19, «exclusivement dus à une contamination externe». La plupart des équipes fonctionnent comme à l’accoutumée en roulement, ce qui a aussi participé à éviter une propagation du virus dans l’intégralité du centre.

« Les mesures mises en place ont fait leur preuve. Aucun cas de contamination à la suite d’une intervention n’a été relevé depuis le début de la crise. Ceci a permis de balayer les craintes éventuelles du départ (en mission, NDLR). Nous avons par ailleurs relevé une mobilisation tout à fait exceptionnelle de nos membres volontaires et professionnels!», se félicite la direction, qui indique avoir réalisé un sondage auprès de son personnel à ce sujet. «Les retours ont été positifs indiquant outre une grande motivation, une connaissance des mesures décidées et une confiance envers celles-ci», fait savoir Cédric Gantzer.

Tatiana Salvan

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