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Bus TICE : le Sud dans la peau


Le nouveau design des bus TICE pour Esch 2022 a été dévoilé hier dans les hangars du syndicat. (Photo : Julien Garroy)

Dix bus TICE ont été relookés par Alain Welter pour les mettre aux couleurs du Sud dans le cadre d’Esch 2022.

«L’idée, c’est d’avoir un bus qui tape à l’œil», explique l’artiste urbain et illustrateur Alain Welter, qui a imaginé le design des bus TICE dans le cadre d’une collaboration avec Esch 2022. Quatre bus solo, de douze mètres de long, et six bus accordéons, de 18 mètres, arpentent désormais le sud du pays aux couleurs de la région des Terres rouges. Environ 2 300 euros par bus ont été nécessaires pour cela. Un budget partagé entre Esch 2022 et les TICE.

Mardi, dans le hangar du syndicat intercommunal des transports TICE, boulevard Charles-de-Gaulle, les représentants des TICE, d’Esch 2022 et de la commune ont inauguré ces bus redécorés. L’occasion de rappeler à quel point les transports en commun ont un rôle à jouer dans la mise en place d’Esch 2022. «C’est un acteur indispensable pour atteindre nos objectifs, déplacer les visiteurs sur un événement», souligne Thierry Kruchten, responsable tourisme, mobilité et développement durable pour Esch 2022. «Et c’est le bus du Sud, tout le monde le connaît, il donne une grande visibilité au projet. Il était très important pour nous d’avoir un tel partenaire.»

Pour Pierre Mellina, le président des TICE, ce partenariat était «une évidence» dès le début, «d’autant que le président de l’ASBL Capitale de la culture européenne (NDLR : Georges Mischo, député-maire d’Esch) est aussi membre du syndicat TICE. Notre vocation est déjà de relier les différentes localités entre elles, mais nous allons encore renforcer nos efforts pour que les nombreuses personnes qui désirent se rendre sur les différents événements Esch 2022 favorisent le bus et évitent d’utiliser des voitures privées.» C’est aussi la volonté de la Capitale européenne de la culture, qui a vu dans ce partenariat l’occasion de promouvoir les transports en commun. De façon plus subtile, un vélo conduit par l’un des personnages imaginés par l’artiste est aussi représenté sur les bus. Encore un message qui vise à encourager la population à privilégier la mobilité douce.

Des échafaudages au numérique

Alain Welter connaissait déjà bien le thème demandé, le Sud, puisqu’il avait réalisé pour la ville de Differdange, en collaboration avec ArcelorMittal, le projet Cooling Towers. Il avait recouvert à la bombe et perché sur un échafaudage les cinq tours de refroidissement du site d’ArcelorMittal. Cette fois, pas de peinture ni de murs surdimensionnés pour concevoir cette œuvre roulante. C’est sous forme de dessins numériques que sa réalisation a vu le jour avant d’être imprimée sur des sortes d’autocollants géants. Pourtant, les deux projets ne sont pas sans rapport : «J’ai repris quelques éléments pour créer un lien entre eux et que les gens comprennent qu’il s’agit du même artiste.»

D’un coup d’œil, on comprend que c’est l’histoire de cette région qui est mise en avant sur ce tableau. On retrouve la couleur ocre de l’oxyde de fer qui teinte la terre, les bâtiments emblématiques de la sidérurgie ou encore les chariots caractéristiques de la mine, le tout dans une fresque moderne, dynamique et décalée. «On a le sentiment que cette histoire vit toujours dans le cœur des gens du Sud et qu’ils en sont fiers», souligne encore Alain Welter. On retrouve aussi des références culturelles, à l’image du nom de John Chicago, «que les jeunes ne connaissent plus forcément. C’est l’acteur Thierry Van Werveke qui incarne ce rôle dans le film, devenu culte au Luxembourg, Troublemaker» d’Andy Bausch.

Il n’y a pas que les bus qui porteront les couleurs de la capitale européenne de la culture. Les «350 conducteurs du réseau arboreront, eux aussi, bientôt le logo Esch 2022», indique Pierre Mellina. Au sommet des bus, il est écrit «ESCH 2022.lu» une inscription qui disparaîtra probablement l’an prochain, mais les illustrations, elles, devraient rester. «Elles sont typiques de notre région», insiste le président du syndicat TICE. Les utilisateurs pourront donc profiter encore longtemps de ces fresques aux accents du Sud.

Audrey Libiez

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