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ACL : un été sur tous les fronts


L’ACL est intervenu plus de 3 000 fois dans le cadre des inondations. 

L’Automobile Club du Luxembourg a connu un été particulièrement éprouvant, entre inondations de la mi-juillet et départs en vacances, pour lesquels la route fut privilégiée.

L’ACL a notamment tenu à focaliser le rapport de ses activités 2021 sur la dernière saison estivale.

Les chiffres présentés ce mardi matin par le directeur de l’ACL, Jean-Claude Juchem, parlent d’eux-mêmes : les services de l’Automobile Club du Luxembourg ont en effet été plus que jamais sollicités durant la période allant de mi-juillet à fin septembre.

Et les inondations, survenues à la mi-juillet à travers le pays, n’y sont évidemment pas pour rien : « Au total, du 14 au 31 juillet, notre assistance center a reçu 11 000 appels téléphoniques (NDLR : contre 6 000 à la même période en 2020, soit presque le double sur une année). Notre service routier, lui, est intervenu 3 106 fois sur place », souligne Jean-Claude Juchem.

Véhicules coincés dans les garages et sous-sols

Et sur ces 3 106 interventions, il coule de source que la plupart d’entre elles ont été liées aux inondations, à savoir à la nécessité de dégager des véhicules, noyés ou enlisés. Si 563 d’entre eux ont pu être sortis des eaux, comme le précise le directeur de l’ACL, « dans la grande majorité des cas, il n’y avait malheureusement plus aucun espoir de pouvoir redémarrer leur moteur ».

Avant, pour Jean-Claude Juchem, d’ajouter que « beaucoup de véhicules se sont retrouvés piégés dans des garages fermés, notamment en sous-sol. Nos services ont dû composer également avec toute la boue et le mazout déversés par les inondations. On peut donc s’imaginer la complication des opérations qu’il a fallu entreprendre ; cela s’est apparenté à de véritables opérations d’envergure, car de nombreux véhicules de notre flotte de dépannage n’y avaient pas accès (gros camions…) .»

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Cela étant, ces circonstances ont été qualifiées de « tout à fait exceptionnelles ; en effet, grâce aux connaissances en mécanique de nos spécialistes, de nombreuses pannes peuvent être directement diagnostiquées et réparées au téléphone », rappelle Jean-Claude Juchem.

D’autant plus qu’à l’ACL, « tous les collaborateurs de l’assistance center parlent les langues usuelles du pays et connaissent parfaitement la topographie du pays». Mais outre les interventions dues aux inondations, l’ACL a particulièrement dû être sur le front par rapport aux départs étalés dans le temps, des départs des vacances d’été, crise sanitaire oblige. En effet, davantage d’adhérents de l’ACL ont choisi la voie terrestre pour se rendre sur leur lieu de villégiature. Or, depuis le premier confinement en mars 2020, le parc automobile a considérablement vieilli avec des véhicules âgés de sept ans, en moyenne. D’où des pannes plus fréquentes et, par extension, des interventions, elles aussi plus fréquentes…

« Notre job ? Rétablir la mobilité de nos membres »

Dépêchés sur les lieux, les collaborateurs du service routier de l’ACL parviennent en général à rétablir immédiatement la mobilité de ses membres, pour près de 88 % des pannes, dixit son directeur : « L’ACL est un club qui vit pour ses membres, qui sont ses actionnaires. Quant à notre job ? Il consiste à rétablir la mobilité de nos membres quand ils nous sollicitent », insiste Jean-Claude Juchem.

À noter justement, concernant ce point, que les pannes les plus fréquentes sont dues (par ordre décroissant) : aux batteries (qui, par ailleurs, ont une durée de vie moyenne de quatre ans), aux pneus (manque de vérification de leur pression, voire incapacité de changer une roue après une crevaison), à la perte de puissance, aux alternateurs et aux embrayages des véhicules.

Davantage de pannes

« Aujourd’hui, on compte plus de 60 000 voitures immatriculées au Luxembourg, qui ont plus de dix ans. Qui dit parc automobile vieillissant, dit aussi panne de batterie plus fréquente. Chaque véhicule d’intervention de l’ACL est équipé de batteries de rechange pour permettre à nos membres de repartir immédiatement. Si notre service routier ne peut pas réparer, l’ACL met une voiture de remplacement à la disposition du membre en panne », souligne encore le directeur de l’ACL.

Cette dégradation de l’état général des automobiles provoque, mécaniquement, davantage de pannes et donc d’interventions pour le service routier de l’ACL : bref, en trois mois, de début juillet à fin septembre, l’assistance center de l’ACL à Bertrange a enregistré près de 46 000 appels pour 12 900 interventions.

Le directeur de l’ACL, Jean-Claude Juchem. Photo : julien garroy

Un futur site dans le nord

Par ailleurs, l’ACL vise à se renforcer en nombre de dépanneurs par une formation en interne, car la profession n’est pas reconnue (ils sont à la base mécaniciens ou mécatroniciens).

De plus, l’ACL est en attente d’une autorisation pour s’implanter dans le nord du pays, « afin de mieux le desservir ». De plus, l’ACL entend s’implanter également à moyen terme dans le sud, du côté de Foetz.

Claude Damiani

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