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ACL: miser sur les infrastructures plutôt que la vitesse


Traquer la vitesse ne peut pas être l'unique solution pour diminuer la mortalité sur les routes, estime l'Automobile Club. (photo: le Quotidien)

L’Automobile Club du Luxembourg ne croit pas vraiment que la baisse de la limitation de la vitesse soit pertinente en matière de sécurité routière.

Le ministre du Développement durable et des infrastructures, François Bausch, avait déjà fait part de son scepticisme quant à la réduction de la vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires, comme vient de le faire la France.

Mercredi, l’Automobile Club lui a emboîté le pas, tout en assurant sa volonté de rendre les routes moins dangereuses : «L’ACL ne s’est jamais opposé à des mesures visant à améliorer la sécurité routière et à diminuer ainsi le nombre des accidentés et des tués sur nos routes», indique le communiqué de presse.

L’ACL argumente en indiquant notamment que «les routes nationales ou départementales n’ont pas toutes le même gabarit ni les mêmes sinuosités. Ce qui nécessiterait un traitement différencié en fonction de la dangerosité réelle des différentes routes».

Depuis Bertrange, on reprend l’exemple danois où l’on a «augmenté sur certaines de ses routes la vitesse de 80 à 90 km/h [et où] les tests menés entre 2011 et 2014 et étendus depuis à plus de routes, ont en effet montré que sur des routes sûres, cette augmentation n’avait aucun effet négatif sur la sécurité routière et contribuait à plus de fluidité, sans que la vitesse moyenne n’augmente».

Plutôt que de jouer sur le levier de la vitesse, l’ACL préfèrerait que l’on se penche davantage sur la détermination des causes des accidents graves. Une pratique qui est, selon l’organisme au près de 180 000 membres, encore trop peu appliquée ici.

«Alors que d’autres pays européens citent l’inattention comme une des causes principales des accidents, celle-ci ne figure pas dans le top 4 des causes présumées citées annuellement par les autorités luxembourgeoises, preuve s’il en fallait de l’insuffisance de l’analyse sur laquelle nous basons nos mesures.»

L’automobile Club conclut qu’«au lieu de resserrer continuellement l’arsenal répressif, l’État serait bien conseillé d’investir davantage dans l’accidentologie et dans l’aménagement du réseau routier national».

Le Quotidien

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