Pas moins de 14000 canards se sont élancés courageusement, samedi, dans l’eau de la Pétrusse pour remporter la 14e édition de la Duck Race organisée par la Table Ronde.
Juste avant le départ, samedi à 15 h, le courant de la Pétrusse s’accélère soudainement. Lydie Polfer, la bourgmestre de Luxembourg, tire en l’air. C’est le top départ que 7 000 canards attendaient pour plonger la tête la première dans la rivière. Immédiatement, les plus dégourdis prennent les devants, tête haute, alors que d’autres concurrents peinent à sortir le bec de l’eau.
Sur les berges, des bénévoles armés de râteaux remettent à l’eau ceux qui tentent d’échapper à la course folle en s’échouant maladroitement. Les petites bêtes jaunes sont galvanisées par une foule en délire qui les encourage sous le viaduc de la vallée de la Pétrusse.
La Duck Race invite les participants à retrouver leur âme d’enfant et ces derniers aiment jouer le jeu en parrainant un ou plusieurs canards.
Environ une heure plus tard, une deuxième fournée de 7 000 canards s’élancent à leur tour dans les eaux. Les plus rapides participeront à la finale. Au total, ce sont donc 14 000 petites bêtes en plastique, lors de cette 14e édition, qui ont toutes trouvé un parrain, qui participent à la course organisée par la Table Ronde luxembourgeoise. «Nous avons dû ajouter des canards pour que les gens puissent également s’inscrire au parrainage sur place. Mais malgré tout, il n’y avait pas assez de canards pour tout le monde», indique Claude Crauser, président du comité de la Duck Race.
«Nous sommes 150 « Tableurs » et environ 140 d’entre nous sont là pour participer à l’organisation. Certains s’occupent des stands, des boissons, des grillades, etc. D’autres sont dans la rivière pour canards à trouver leur chemin ou les réceptionner à l’arrivée.» Les petites averses qui ont ponctué la journée ne semblent pas avoir découragé les visiteurs. L’ambiance est bon enfant. L’équipe organisatrice qui attendait plus de 30 000 visiteurs est satisfaite : «Peut-être que certains ne sont pas venus… Mais regardez, on n’arrive pas à avancer en se déplaçant dans le village… C’est bon signe.» Un village a été installé pour l’occasion avec diverses animations.
Sa majesté royale le canard
Laure Piazza est venue avec une dizaine d’amis dont deux enfants, Pol (4 ans) et Nao (2 ans et demi). C’est la quatrième fois qu’elle participe à cette animation «à ne pas rater! Et les enfants adorent regarder les canards.»
Lars Hansen est aussi venu avec des amis, mais aucun enfant dans le groupe. Ils s’amusent malgré tout beaucoup de cette course décalée. Lui et sa femme, Mira Toth, ont tout misé sur un canard à qui ils ont même donné un nom : «His Royal Duckjesty». Avec un tel titre, Lars Hansen n’espère pas que leur canard va gagner. «Je le sais!», sourit-il. Avec eux, Veronika Klamar et Tamas Mark ont également parrainé un canard.
Les parents de Tamas sont d’ailleurs venus pour la première fois de Hongrie pour visiter le Luxembourg. À coup sûr, ils garderont en mémoire cette drôle de visite.
Stéphane S. n’a pas parrainé un canard, mais il s’est transformé en bête à plumes jaunes contraint et forcé par ses amis. Car c’est à la Duck Race qu’il débute son enterrement de vie de garçon en se fondant parfaitement dans le décor avec son déguisement couleur poussin. Heureusement pour lui, il n’a pas besoin de plonger à l’eau pour concourir avec ses congénères d’un jour.
Audrey Libiez