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Vosges : trois mis en examen pour une arnaque aux numéros surtaxés


L'enquête a permis d'identifier "entre 35 et 40 victimes, surtout des personnes âgées". (illustration AFP)

Trois personnes ont été mises en examen dans l’enquête sur une escroquerie aux numéros surtaxés ayant fait une trentaine de victimes identifiées en France avec un butin estimé à 1,2 million d’euros, a-t-on appris mercredi auprès du parquet d’Épinal.

Deux hommes, âgés d’une quarantaine d’années, ont été mis en examen à l’issue de leur garde à vue la semaine dernière pour « escroquerie en bande organisée, blanchiment en bande organisée, exercice d’un travail dissimulé », a indiqué dans un communiqué Antoine Adam, substitut au parquet d’Épinal. L’un deux, considéré comme la tête du réseau, a été incarcéré et son comparse placé sous contrôle judiciaire. Une femme, poursuivie pour « non justification de ressources », a aussi été placée sous contrôle judiciaire.

L’enquête, menée par le commissariat de Saint-Dié-des-Vosges et le service régional de police judiciaire de Nancy, a permis d’identifier « entre 35 et 40 victimes, surtout des personnes âgées » dans tout le pays entre fin 2017 et fin 2019, selon une source proche du dossier. Mais leur nombre pourrait être plus élevé et l’enquête se poursuit pour les identifier.

Méthode du « ping call »

Les suspects ont créé à Saint-Dié-des-Vosges plusieurs sociétés spécialisées dans les prestations de service dans les télécommunications, faisant appel à des centres d’appels basés à l’étranger et notamment en Tunisie. Ils ont mis en place une escroquerie selon la méthode du « ping call » sur l’ensemble de la France, qui leur a rapporté 1,2 million d’euros.

« Les victimes étaient contactées sur leur téléphone fixe ou sur leur portable pour le compte de supermarchés ou de stations radio au prétexte d’avoir gagné des lots de grande valeur et étaient incitées à rappeler dans la foulée un numéro », a expliqué cette source. Lorsqu’elles rappelaient, « les victimes étaient maintenues en ligne le plus longtemps possible et ce, sans être informées qu’il s’agissait de numéros surtaxés », a poursuivi Antoine Adam. Elles devaient ensuite s’acquitter de surcoûts de consommation réclamés par les opérateurs téléphoniques, et n’ont bien entendu jamais reçu les cadeaux promis.

LQ/AFP

 

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