Comment peut-on améliorer quotidiennement la circulation entre le Grand-Duché, la France, la Belgique et l’Allemagne ? La start-up luxembourgeoise Kussbus propose un service innovant de navette domicile-travail en porte à porte qui devrait être effectif à la rentrée 2017. Les premiers tests auront lieu en juin avec les voyageurs préinscrits.
Comment peut-on améliorer quotidiennement la circulation entre le Luxembourg, la France, la Belgique et l’Allemagne? La question est récurrente et mobilise les énergies de part et d’autre… y compris celles de la jeune start-up luxembourgeoise Kussbus qui planche sur une alternative au train et aux lignes de bus transfrontalières : « 80 % des gens préfèrent la voiture pour se rendre au travail et sont le plus souvent seuls à bord. Nous avons noté également que les systèmes de partage de véhicule type Blablacar ne fonctionnent pas sur de courtes distances pour plusieurs raisons », remarque Nicolas Back, cofondateur de Kussbus.
Alors quelle est la solution? Une navette de porte à porte avec place assise garantie, wifi et suivi en temps réel via une application pour smartphone.
De porte à porte
L’idée est simple : faire venir la navette au plus près du domicile de l’usager, dans un rayon de moins de cinq minutes à pied, et le déposer à son travail dans un même rayon. « Les arrêts communs nous permettent de réduire les détours et ainsi ne pas perdre trop de temps », indique Nicolas Back, conscient de l’enjeu pour les travailleurs frontaliers. Les personnes intéressées sont invitées à se faire connaître sur www.kussbus.lu jusqu’au 31 décembre.
Ces préinscriptions assorties de trois voyages gratuits vont permettre à la société de transport de mieux cerner les besoins et d’y répondre au mieux.
Zéro stress
L’autre argument, outre le fait de garantir une place assise à chacun des passagers, est de proposer le wifi ainsi que des séries et des films sur disque dur à la demande le temps du trajet. « Nous voulons donner la possibilité aux voyageurs de profiter du temps que dure le trajet pour travailler, se divertir, ou bien se reposer. »
En temps réel
Flexibilité et 2.0. Le trajet de la navette n’est pas figé. Il est (re)calculé chaque jour en fonction du lieu de prise et de dépose des passagers et de l’état du trafic.
« S’il y a un incident sur la route, l’itinéraire pourra être réadapté », affirme le porteur du projet Kussbus. De même, une application via son smartphone permettra à tout usager de suivre la navette en temps réel et de connaître « l’heure d’arrivée exacte ».
Premiers tests à l’été 2017
Un tel service, ambitieux, prend du temps. Il faudra attendre encore un peu avant de pouvoir circuler en Kussbus. Les premiers voyages test auront lieu en juin-juillet 2017. Et « les navettes devraient être mises en place pour la rentrée suivante », précise Nicolas Back.
À quel prix?
La question du coût de ce service reste néanmoins essentielle pour tout utilisateur quel qu’il soit. Pour l’heure aucun tarif n’a encore été fixé. Seule certitude : « Ce sera moins cher que la voiture et plus cher que les transports publics. »
Catherine Roeder (Le Républicain lorrain)