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Thionville : un cuisinier travaillant au Luxembourg condamné à deux ans de prison


(Photo : RL)

Un cuisinier de 26 ans travaillant au Grand-Duché a été condamné à deux ans de prison ferme.

Avec sa veste parfaitement ajustée et ses chaussures bien cirées, Christopher Tiberi n’a pas franchement le look des abonnés au tribunal correctionnel de Thionville. «C’est presque un délinquant en col blanc», constate le vice-procureur, Régine Gudefin. «Mais un délinquant multirécidiviste.» Car à 26 ans, le jeune homme a déjà neuf mentions à son casier judiciaire. Lundi, à l’issue d’une audience en comparution immédiate, le tribunal en a ajouté une dixième. Comme l’avait requis le parquet, Christopher Tiberi a été condamné à deux ans de prison ferme. Il a été conduit à la maison d’arrêt dès la fin de l’audience.

Le prévenu n’a même pas contesté les faits reprochés, commis entre le 20 octobre et le 16 décembre. Il a commencé par voler une voiture au domicile d’une jeune fille qu’il venait de rencontrer au Luxembourg. Pour pouvoir utiliser ce véhicule, il a maquillé les plaques. Il a ensuite commis plusieurs cambriolages dans le secteur de Thionville, puis volé une seconde voiture.

Il blesse un policier

Surveillé par la police, il a été interpellé samedi dans un hôtel de Nancy qui lui servait de base arrière. Alors que les policiers perquisitionnaient sa chambre, il a tenté de s’évader. Dans sa fuite, il a blessé un lieutenant de police.

Un véritable «périple délictuel», pour le président Éric Lambert. «Il n’a pas froid aux yeux», constate le vice-procureur. «Il commet des cambriolages alors que ses victimes sont présentes à leur domicile. C’est effrayant.» Elle se tourne vers le prévenu : «Un jour, vous tomberez sur une victime qui va sortir un fusil et vous tirer dessus.»

Même l’avocate du prévenu, Me Dominique Philipp, a du mal à comprendre : «Mon client a un diplôme, un toit et un CDI de chef de cuisine au Luxembourg qui lui permet de gagner 2 200 euros par mois. Il n’a pas besoin de voler pour vivre.» Pour plaider l’indulgence, l’avocate évoque les fragilités psychologiques de son client, «enfant adopté, envoyé de foyer en foyer…» Elle termine : «Il a tenté de s’évader car il a peur de retourner en prison.» Il y passera les deux prochaines années.

Anthony Villeneuve (Le Républicain lorrain)

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