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Thionville : il avait tenté de fuir la police en traversant l’A31 à pied


Plusieurs témoins affirmaient avoir vu détaler deux personnes sur les trois voies de circulation. (illustration RL)

Qu’est-ce qui pousse un individu à courir de tels risques pour échapper à la police ? Le 2 octobre, cet habitant de Metz a traversé à pied l’A31 pour semer les forces de l’ordre qui tentaient de l’interpeller lors d’un contrôle routier.

Ce jour-là, la police tombe au cours d’une patrouille sur une voiture blanche suspecte roulant sur l’A31 dans le sens Luxembourg-Metz. L’attitude dangereuse du conducteur – circulation sur la bande d’arrêt d’urgence, doublements par la droite, vitesse excessive – l’incite à intervenir. Mais alors que le mis en cause s’apprête à suivre le véhicule de police sur une bretelle de sortie à hauteur de Thionville, celui-ci change brutalement de direction, franchit un zébra et regagne l’autoroute en trombe. La voiture est finalement retrouvée stationnée sous un pont de l’autoroute, et plusieurs témoins affirment avoir vu détaler deux personnes sur les trois voies de circulation.

La plaque d’immatriculation permet aux policiers de remonter jusqu’à la trace de l’ex-compagne d’un Messin bien connu de la justice. Lors de sa garde à vue, il affirme que la voiture blanche était un véhicule de prêt contracté par un garage à son ex-compagne en attendant des travaux de réparation sur son véhicule.

Passé judiciaire contre lui

À la barre du tribunal correctionnel de Thionville, le mis en cause explique encore qu’il n’a rien à voir avec cette histoire, qu’il n’était pas au volant ce jour-là. Chauffeur routier, il s’est vu retirer son permis au mois de juillet et doit se présenter à l’examen d’ici peu.

Sauf que plusieurs éléments mettent en doute le président. D’abord, la voiture blanche n’a jamais été signalée comme perdue par l’ex-compagne, ce qui laisse à penser qu’elle était au courant des déboires du prévenu, et qu’elle aurait tenté de le couvrir. Son téléphone a d’ailleurs été retrouvé dans le véhicule, mais un alibi solide prouve qu’elle n‘était pas dans la voiture à ce moment-là. Par ailleurs, les policiers affirment avoir formellement reconnu et identifié le conducteur comme étant celui présenté à la barre du tribunal.

Le passé judiciaire du Messin plaide contre lui. Plusieurs mentions figurent sur son casier judiciaire. Malgré la plaidoirie de son avocat, qui peste contre une « procédure superficielle » et un « dossier très incomplet », le tribunal le condamne à huit mois d’emprisonnement. La peine pourra toutefois être aménagée afin qu’il puisse reprendre rapidement son emploi.

Damien Golini (Le Républicain Lorrain)

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