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Schengen : la Grande Région veut passer au concret


Le Luxembourg a placé sa présidence de la Grande Région sous le signe du rapprochement entre citoyens et de la lutte du chômage des jeunes. (Photo : Isabella Finzi)

En marge du passage du Tour de France, la Grande Région a tenu, hier, un sommet informel au Musée européen.

L’entrée prochaine du département de la Meuse en tant que membre de la Grande Région, le département des Ardennes arrivant en tant qu’observateur, la présentation d’un futur outil pour surmonter les obstacles transfrontaliers… Voici les principaux thèmes abordés, hier à Schengen, lors du sommet informel de la Grande Région, qui s’est tenu sous la présidence du Luxembourg.

On va faire vite, le Tour s’annonce…» Il est 12 h 02 mardi, et Corinne Cahen, la ministre de la Famille, de l’Intégration et de la Grande Région, ouvre ainsi la conférence de presse de clôture du sommet informel de la Grande Région, qui s’est tenu, hier, à Schengen avant le passage des coureurs de la Grande Boucle. Un sommet auquel le Premier ministre, Xavier Bettel, n’a fait qu’un bref passage, vers 10 h 30, afin d’accueillir les membres du comité exécutif de la Grande Région avant de se rendre à Mondorf-les-Bains pour assister au départ de la 4e étape du Tour de France.

Néanmoins, des décisions ont été prises lors de ce sommet informel. Tout d’abord, le département de la Meuse va devenir membre à part entière de la Grande Région à partir du 1er janvier prochain. Quant au département des Ardennes, il aura un statut d’observateur à partir de l’année prochaine.

Une nouvelle «boîte à outils» en gestation

«La Grande Région est un laboratoire de l’Europe, rappelle Corinne Cahen, qui préside la Grande Région cette année. Il y a quatre pays (NDLR : Allemagne, Belgique, France et Luxembourg) sur les six fondateurs de l’Union européenne. Et 220 000 frontaliers franchissent tous les jours nos frontières pour aller travailler. La coopération transfrontalière est une composante essentielle et vitale de la construction européenne en ce qu’elle contribue à la faire entrer dans le quotidien de nos concitoyens, à leur démontrer que l’Europe est là pour faciliter la vie. Je suis convaincue que la coopération transfrontalière constitue à la fois l’échelon de proximité de l’Europe et son avenir.» Et la ministre de la Famille, de l’Intégration et de la Grande Région, qui a placé la présidence luxembourgeoise sous le signe du rapprochement entre citoyens et de la lutte du chômage des jeunes, a aussi annoncé son envie de «poursuivre la mise en place de projets concrets au sein de la Grande Région pour mieux avancer et avancer plus vite». «On doit donner un visage à la Grande Région, renchérit René Collin, le ministre-délégué wallon à la Grande Région. L’idée de Corinne Cahen de nous réunir aujourd’hui (hier) à Schengen est une façon d’exprimer notre forte volonté collective de donner un visage à la Grande Région.»

Et pour passer à plus de concret, le secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures, Camille Gira, a présenté l’état d’avancement du projet initié par le Luxembourg lors de la présidence du conseil de l’UE de 2015 et dont l’objet est la mise en place d’un instrument juridique devant permettre de pallier les obstacles administratifs et légaux liés à la présence d’une frontière. Le rapport du groupe de travail de cette nouvelle «boîte à outils», qui doit permettre de surmonter les obstacles transfrontaliers, vient d’être finalisé et devrait prochainement être légalisé dans une directive. Et cela devrait faciliter la vie d’institutions, comme la Grande Région, pour mettre en place des projets concrets au sein d’une région transfrontalière en choisissant la législation d’un pays au lieu de suivre toutes celles des pays concernés par le projet. Un (futur) nouveau moyen pour que la Grande Région «avance mieux et plus vite» comme le souhaitent tous ses membres.

Guillaume Chassaing

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