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Positif au Covid-19, un urgentiste de Briey transféré à Toulouse


Atteint du Covid-19, le Dr Claude Giacomuzzi, généraliste à Solgne et urgentiste à Briey, a été transféré à Toulouse (photo : DR).

Médecin du village de Solgne depuis 1995, Claude Giacomuzzi fait partie des patients transférés par avion vers Toulouse, ce vendredi. Celui qui est également urgentiste à l’hôpital de Briey, souffre d’une forme sévère du Covid-19.

Elle est inquiète, encore plus depuis que près de mille kilomètres la séparent de son compagnon malade. Ce vendredi, Claude Giacomuzzi a quitté l’hôpital de Mercy, où il était pris en charge dans le service de réanimation, pour gagner le CHU de Toulouse. Un avion de l’armée, dans le cadre de l’opération Morphée , a assuré ce transfert.

Jacqueline Schweitzer l’annonce avec une voix encore chevrotante : son homme a été rattrapé par le virus. Les habitants du petit village de Solgne (à quelques kilomètres de Pont-à-Mousson) reconnaîtront celui qui n’est autre qu’un des deux généralistes de leur commune. En Pays-Haut également, à Briey, certains se rappelleront le visage de cet urgentiste intervenant à l’hôpital Maillot une fois par semaine.

Frissons, fièvre et courbatures

Selon sa compagne, il y a de fortes chances que son compagnon ait contracté le coronavirus aux urgences briotines. Il s’était fait tester, il y a peu, après avoir intubé un malade. «Le résultat était négatif et au village, il ne faisait que des consultations en ligne. Il était à Briey le 18 mars et le dimanche qui a suivi, il a été pris de frissons, se souvient Jacqueline. De la fièvre ensuite puis une gêne articulaire. Le mercredi suivant, il toussait et a très vite été alité avec un respirateur avant d’être emmené à Mercy. Il souffre d’une forme sévère». Alors quand on lui a appris qu’il faisait partie du convoi pour Toulouse, «ça a été dur, moralement, comme une blessure. Je me sens désormais totalement impuissante.»

«Je ne bouge plus de la maison»

En même temps, Jacqueline Schweitzer se répète que cette prise en charge toulousaine est un bon signal. «Cela veut dire qu’il faisait partie des patients les moins problématiques, pouvant supporter le voyage. On me tient régulièrement informée, je veux être optimiste.»
Quant à sa santé à elle? «Nous avons évidemment été en contact et je suis peut-être porteuse saine, alors je ne bouge plus de la maison. Avec les enfants de Claude et ma fille, nous communiquons par les réseaux. Nous avons d’ailleurs ouvert une page Facebook où ses patients peuvent lui écrire leur soutien.»

S.-G. S. (Le Républicain lorrain)

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