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Nord mosellan : le chasseur rate sa cible et tue deux chevaux


Mardi soir, vers 23h, les juments paissaient, parmi d'autres chevaux, dans un champ au bord de la route. (Photo RL/Philippe Neu)

Le chasseur lorrain avait pris son fusil, de nuit, pour traquer des sangliers. Mais il a raté sa cible et tué deux chevaux.

Le chasseur a dramatiquement loupé sa cible. A priori, il était parti pister les sangliers dans un champ de maïs mardi soir, à Guénange dans le Nord mosellan. Mais ses tirs ont mortellement touché deux juments qui se trouvaient dans le pré juste en face, de l’autre côté de la route. Sur le coup, il n’aurait aperçu qu’un seul cheval à terre, tué par une balle au niveau de l’encolure. Le chasseur s’est d’ailleurs présenté de lui-même à la gendarmerie pour le signaler. Sauf qu’un deuxième équidé a également été blessé ce soir-là. Ce n’est que le lendemain matin que l’alerte a été donnée et qu’un vétérinaire s’est rendu à son chevet. Blessé à une jambe, l’animal a perdu beaucoup de sang. Il n’a pas pu être soigné. L’âne et les trois autres chevaux qui partageaient le parc ont été emmenés ailleurs.

Difficile de comprendre comment un tel accident a pu se produire. Selon les premiers éléments de l’enquête, le chasseur, entendu par les gendarmes, aurait vu des sangliers sortir du champ de maïs et se diriger vers la route. C’est à ce moment qu’il aurait ouvert le feu avec des munitions d’un gros calibre utilisées pour ce type de chasse. L’homme, âgé de 67 ans, originaire de Stuckange, est titulaire d’un permis de chasse depuis plusieurs années. Et il n’était apparemment pas alcoolisé le soir des faits.

«Mon cheval a souffert toute la nuit»

Le parquet de Thionville a été saisi, l’enquête est toujours en cours. Mais le chasseur mis en cause risque d’être poursuivi pour mort involontaire causé à un animal domestique, mise en danger d’autrui, et détention d’une arme non déclarée qui lui a été confisquée. En effet, le fusil avec lequel il a tiré mardi soir n’était pas en règle. Et ce n’est d’ailleurs pas le seul écart réglementaire à déplorer dans cette affaire.

De leur côté, les propriétaires des juments abattues sont sous le choc. «Je ne crois pas à la maladresse», lance Françoise. Propriétaire du champ où les chevaux étaient gardés, elle est persuadée qu’il s’agit d’un acte volontaire. Elle montait sa jument, un quarter horse, depuis plus de douze ans. «Je ne suis pas sur place en ce moment, je ne peux rien constater», regrette-t-elle. Elle déposera plainte dès son retour. Hélène, elle, l’a déjà fait. La trentenaire a elle aussi perdu sa jument (un frison) à laquelle elle était très attachée. «Mon cheval blessé à une jambe a souffert toute la nuit», se rappelle la cavalière la gorge nouée. Elle était présente pour constater l’irréparable mercredi matin. «C’est un paysan qui a dégagé les corps qui gisaient dans le pré.»

Frédérique Thisse (Le Républicain Lorrain)

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