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Moselle : prison ferme pour trois trafiquants de lionceaux


Le rappeur Lacrim, propriétaire des lionceaux, voulait "s'en débarrasser" (Photo : Editpress)

Trois hommes ont été condamnés jeudi à des peines de prison ferme par le tribunal correctionnel de Thionville pour avoir détenu puis abandonné deux lionceaux.

« Le tribunal a totalement validé nos arguments (…) La justice a été rendue, on est totalement satisfait du résultat », a indiqué Me Patrice Grillon, conseil de l’association Stéphane Lamart, l’une des parties civiles avec 30 millions d’amis. Le tribunal, qui n’a pas complètement suivi les réquisitions prononcées par le ministère public lors de l’audience le 9 juin, a infligé une peine d’un an de prison ferme au principal prévenu.

Plusieurs peines avec sursis précédentes ont été révoquées. Le prévenu se voit donc condamné à 10 mois de prison supplémentaires, soit un total de 22 mois de prison. Un mandat d’arrêt et un ordre d’incarcération ont par ailleurs été délivrés à son encontre, a également indiqué Me Grillon. Ses deux complices ont, eux aussi, été condamnés à des peines de prison ferme, mais qui seront aménagées par le juge d’application des peines.

L’un a été condamné à 10 mois de prison, dont quatre fermes auxquels s’ajoutent quatre mois avec sursis révoqués par le tribunal, soit huit mois de prison au total. Le dernier s’est vu infliger 14 mois de prison, dont six fermes. Ils ont par ailleurs été condamnés chacun à 2 000 euros d’amende. Ils encouraient jusqu’à trois ans de prison ferme et 150 000 euros d’amende.

Des lionceaux confiés par un rappeur

En décembre 2019, ils avaient abandonné deux lionceaux, âgés d’environ quatre mois, prénommés Simba et Nala, devant un parc animalier des Bouches-du-Rhône, dans des cages de transport pour chats. Les lionceaux avaient ensuite été recueillis par l’association Tonga terre d’accueil, spécialisée dans la prise en charge d’animaux sauvages, avait précisé l’association Stéphane Lamart dans un communiqué.

Ils étaient en lien avec le rappeur Lacrim, propriétaire des lionceaux, mais qui voulait « s’en débarrasser », selon Me Grillon. Le rappeur, qui n’est pas mis en cause dans l’affaire, les avait donc confiés aux prévenus, « à charge pour eux de les vendre », chaque lionceau pouvant se monnayer illégalement « quelques milliers d’euros ».

Les gendarmes de Metz, qui enquêtaient sur l’affaire, s’étaient alors fait passer pour de potentiels acheteurs : la transaction n’ayant pas abouti, les trois hommes avaient pris la décision d’abandonner les félins, avait expliqué l’avocat.

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