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Moselle : favoriser le covoiturage en milieu rural


Quelque 325 000 travailleurs frontaliers sont attendus pour 2035. (Photo : archives rl/hugo azmani)

C’est inédit : trois intercommunalités du secteur thionvillois ont travaillé main dans la main sur la question de la mobilité, avec la complicité de BlaBlaCar Daily.

L’Arc mosellan et la communauté de communes du Bouzonvillois Trois frontières (CCB3F) ont déjà eu l’occasion de se mettre en selle en duo sur la question des pistes cyclables. Mais ce 12 mars a marqué un tournant dans l’histoire des intercommunalités de Moselle Nord, puisque Cattenom et ses environs (CCCE) sont entrés dans la course dans le cadre du dossier sur la mobilité.

Tous les voyants sont au vert : durant des mois, les services de chaque intercommunalité ont planché sur le covoiturage. «C’est BlaBlaCar Daily qui nous a soufflé l’idée, a admis Armel Chabane, de la CCB3F. Sans le savoir, on travaillait sur le sujet chacun de notre côté.» Mardi, le concept a donc été officiellement dévoilé à Malling : «Cette commune est le point de convergence de nos territoires, a expliqué Arnaud Spet, de l’Arc Mosellan. Aujourd’hui, on s’engage pour la mobilité en milieu rural grâce à un dispositif innovant.»

Chaque communauté de communes a mis sur la table 30 000 euros et BlaBlaCar Daily a ajouté 10 000 euros pour encourager ce partenariat inédit dans le Grand Est. «On accordera au conducteur 2 euros par passager pris en charge sur 2 à 20 kilomètres. Au-delà, on ajoutera 10 centimes par kilomètre. Et si ce sont plus de 30 kilomètres qui sont parcourus, un forfait de 3 euros s’appliquera», a détaillé Armel Chabane. Le passager n’est pas en reste. «On ne lui facturera le trajet que 50 centimes et les dix premiers kilomètres seront offerts.»

D’autres pistes à l’étude

Si les trois présidents ont choisi de mettre un coup d’accélérateur dans le domaine de la mobilité, ce n’est pas un hasard : «C’est un problème important. On se déplace pour se soigner, pour accéder à la culture ou pour travailler. En parallèle, nos axes routiers sont saturés. On se devait d’apporter une solution. Le covoiturage n’est que le premier élément», a résumé Michel Paquet, de la CCCE, surtout lorsque l’on sait qu’en 2035, le nombre de travailleurs frontaliers atteindra les 325 000 personnes, d’après les projections de l’agence Agape.

Il y a donc urgence à passer à la vitesse supérieure. «50 000 véhicules traversent déjà la CCCE chaque jour. Roland Balcerzak, mon vice-président et maire de Hettange-Grande, étudie le développement du réseau de bus. On doit réfléchir à plusieurs pistes, car c’est tout l’aménagement global qui est à revoir.»

Pour en profiter, il suffit de télécharger l’application, d’indiquer si on est conducteur ou passager, d’entrer son adresse ainsi que ses horaires. À peine lancé, le dispositif compterait déjà près de 3 500 abonnés, d’après Fanny Richard, en charge du développement de BlaBlaCar Daily dans le Grand Est. «Notre démarche est aussi environnementale et sociétale», a affirmé le président de l’Arc mosellan.

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