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Metz : un titre de Cascadeur dans « Lupin », le carton de Netflix


Cascadeur, alias Alexandre Longo, apparaît toujours casqué ou masqué sur scène. Il devrait sortir en 2021 son 4e album. (archives RL/Anthony Picoré)

Il y a un peu de Metz au générique de Lupin, la série à succès de Netflix avec Omar Sy. À la fin de l’épisode 4, une chanson de l’artiste messin Cascadeur y est reprise pendant deux minutes. La résonance est énorme pour le musicien.

Elle surgit à la fin de l’épisode 4, dans un moment tragique de la série Lupin. Assane Diop, le personnage principal, vient de découvrir l’assassinat de son amie journaliste. Il pleure, puis son regard se fixe dans le vague lorsque se font entendre les notes de piano et les chœurs de Meaning.

L’intrigue se poursuit pendant deux minutes, le morceau en fond. Un sacré coup de projecteur pour son auteur : le Messin Alexandre Longo, alias Cascadeur. L’adaptation contemporaine de l’œuvre de Maurice Leblanc est en passe de devenir le plus gros succès non anglophone de la plateforme américaine de vidéo à la demande.

« Tout cela est un peu mystérieux »

Pourtant abonné à Netflix, l’artiste confie ne pas l’avoir encore vue : « Je ne suis pas très amoureux de moi-même et j’attends de trouver les bonnes conditions. » Il n’a eu aucun contact direct avec l’équipe de la série : « J’ignore qui a choisi ce titre et pourquoi. Tout cela est un peu mystérieux. » Il se souvient juste avoir reçu le 5 octobre un mail de son éditeur, Universal : « Il me transférait la demande de synchronisation de la production. Il y avait une description de la séquence, le casting et le contrat.

Comme tout cela me semblait pas mal, j’ai dit oui. » Puis plus rien. Jusqu’à ce que des fans ne lui signalent sur les réseaux sociaux la présence de sa chanson. Cette semaine, elle s’est classée 6e des plus recherchées sur Shazam, le logiciel de reconnaissance musicale. « Ce qui me fait plaisir, c’est cette résonance. J’ai reçu beaucoup de messages et la chanson est très écoutée sur Spotify. »

Un parcours tortueux

Meaning a pourtant connu un parcours tortueux. Créée en 2010 pour son 1er album, The Human octopus, elle est enregistrée en deux versions. L’une avec un quatuor à cordes et Cascadeur au chant. L’autre au piano, chantée par quatre adolescentes d’une chorale lycéenne de Cognac. Cascadeur rajoute la seconde en morceau fantôme de l’album. C’est aujourd’hui sa chanson la plus écoutée.

Elle a déjà été utilisée dans le jeu vidéo Life is strange ou dans plusieurs films : The Normal heart (2014) de Ryan Murphy avec Julia Roberts et Mark Ruffalo, Le Ciel attendra (2016) avec Sandrine Bonnaire ou Le Sens de la fête (2017), avec le regretté Jean-Pierre Bacri. « Pour ce film, j’ai dû réunir les quatre choristes sept ans après pour enregistrer une version plus longue, en présence des réalisateurs Nakache et Toledano. J’avais ensuite été invité aux avant-premières. »

Un engouement qu’il explique avec ses mots : « C’est un morceau vivant. On y sent des imperfections et le souffle de la vie. » De quoi assurer financièrement son avenir ? « Le pourcentage est minime », sourit le compositeur.

Philippe Marque (Le Républicain Lorrain)

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