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Maizières-les-Metz : 200 tonnes d’électro-ménager parties en fumée


Sur le site de la société de recyclage Orne Métaux, le feu s'est propagé au milieu du vieil électroménageret de la ferraille. (photo Karim Sirai / RL)

Retour sur le spectaculaire incendie survenu mardi après-midi sur le site d’Orne Métaux, à Maizières-les-Metz. L’épaisse fumée qui s’échappait de l’usine de déchets était visible de loin. Aucune personne n’a été blessée.

Un nuage noir ou gris dans le ciel bleu moucheté de cumulus, ça ne peut pas se rater. Visible depuis Metz, cette fumée monte de la SAS Orne Métaux, un site de recyclage installé rue Pièce-Saint-Champ à Maizières-lès-Metz. «On a le feu», annonce le SMS qu’adresse vers 15h15 le responsable du site, Jean-Pierre Zaccaria, à son patron Jean Oswald.

De retour de Luxembourg, il ne tarde pas à voir lui-même depuis l’autoroute le panache noirâtre prendre de la hauteur. Sa base est alimentée par de jolies flammes de plusieurs mètres, bien costaudes, qui sortent d’une petite montagne de ferraille. « Un tas de platinage constitué d’électroménager usagé et de déchets métalliques », explique Jean Oswald. « On ne fait pas de pneus, ni de carcasses automobiles» , confirme le dirigeant de l’entreprise qui traite près de 20  000  tonnes annuelles de métal pour la sidérurgie.

Le «tas» que le feu dévore est estimé à vue d’œil à 200 ou 300  tonnes de réfrigérateurs, de machines à laver ou encore de chauffe-eau électriques dont les joints en caoutchouc, les mousses expansées ou encore les éléments en plastique sont des aliments de choix pour le feu que les pompiers combattent.

« Notre action a été de limiter la propagation avec les premiers moyens de Hagondange », détaille le commandant Michael Schmitt patron du centre de secours de la même ville. Le fait qu’il compte de 150 à 200  tonnes de matériaux en train de brûler, ne change rien à la stratégie de l’opération qu’il qualifie lui-même de « longue durée ».

L’origine serait accidentelle

Elle a mobilisé une cinquantaine d’hommes pour se relayer derrière les quatre lances établies tout autour de l’incendie en plus du canon perché sur une citerne de 8  000  litres. Un dispositif qu’il a maintenu jusqu’à ce matin pour éviter une reprise de feu.

Un feu dont l’origine serait purement accidentelle selon Jean Oswald qui voit une responsabilité dans la chaleur de la journée. « Allez près de la ferraille, vous ne mettez pas la main dessus », soutient l’industriel. Le soleil la rend brûlante au toucher. Selon lui, il n’est pas exclu qu’un des éléments entassé sur un bord, enflammé par un effet loupe, a propagé le feu au reste des matériaux stockés à proximité de l’entrée du site.

Orne Métaux dispose bien de moyens d’extinction, mais ils se sont vite montrés insuffisants devant la taille du sinistre dont seul les pompiers pouvaient prendre la maîtrise. Un des rares éléments en leur faveur a été paradoxalement le vent. D’ordinaire leur ennemi quand il ravive des flammes, cette fois il a poussé les fumées vers la ville plutôt qu’en direction de la voie ferrée voisine. Un avantage qui a évité d’interrompre le trafic.

Frédéric Clausse (Le Républicain lorrain)

Retrouvez notre diaporama de l’incendie ici

500 personnes évacuées

Le spectaculaire incendie survenu mardi après-midi, chez Orne Métaux, à Maizières-lès-Metz, a dégagé d’énormes volumes de fumée noire. Pour parer à toute éventuelle toxicité, tout un quartier de Maizières-lès-Metz a été évacué dans la soirée. Soit 500 personnes, habitant dans le périmètre entre la route de Thionville, la rue des Alliés et la rue Montastruc.

Les gendarmes, aidés par des volontaires, sont passés dans chaque foyer pour donner la consigne vers 20 h. Tous les évacués ont rejoint le Tram de Maizières où, avec l’aide de bénévoles de la Croix-Rouge et de la protection civile, tout avait été mis à leur disposition pour leur permettre de passer la soirée, voire la nuit.

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