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Liaison A30-Belval : l’option des agriculteurs


La liaison qui relie Belval à Micheville, son pendant français, a été inaugurée en décembre. (Illustration : Editpress)

Plusieurs tracés sont à l’étude pour relier l’A30 à la nouvelle liaison de Belval. Les agriculteurs, qui veulent protéger leurs terres, soumettent leur proposition.

Depuis le 16 décembre, la nouvelle liaison A30 (France)-Belval (Luxembourg) est ouverte. Mais du côté meurthe-et-mosellan, des sections de route manquent toujours. Le tronçon reliant l’A30 au giratoire de Tiercelet, d’où commence véritablement la nouvelle route, doit être construit ces prochaines années.

Par où passer ?

Depuis des mois, le conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, qui assure la maîtrise d’œuvre, réfléchit à différents tracés possibles. Trois options partent favorites, mais l’une d’elles semble tenir la corde. Il s’agirait de raccorder la nouvelle route au giratoire de Bréhain, sortie Villerupt. Ce qui impliquerait de couper à travers champs, sur des terres agricoles exploitées et exploitables.

Une solution que redoute la FDSEA (Fédération d’exploitants agricoles). « Cela ne sert à rien de sacrifier des terres agricoles productives », regrette Laurent Piercon, l’un de ses représentants.
Un quatrième tracé

La Chambre d’agriculture 54 et la FDSEA ont donc soumis au conseil départemental un quatrième tracé, selon elles bien plus pratique et économique. L’option consisterait à raccorder la nouvelle liaison au giratoire de la zone industrielle de Villers-la-Montagne (l’embranchement existe déjà mais c’est un cul-de-sac), via une ancienne ligne de chemin de fer déclassée et mise en vente par RFF (Réseau ferré de France). Cette ligne industrielle servait à acheminer les wagons sur le site sidérurgique de Micheville.

« Les avantages sont nombreux : il n’y a aucun risque d’affaissement minier, le tracé est déjà plat, il n’y a pas de terres agricoles concernées, le ballast sur le site peut être réutilisé et la problématique environnementale est respectée : on remplace une voie ferrée par une route », détaille Laurent Piercon. D’un point de vue économique, cette solution permettrait de relier deux zones industrielles entre elles, et concernerait tout le bassin de Longwy jusqu’au nord meusien. La route emprunterait l’ancien chemin de fer sur 2 km environ.

Pour l’heure, la commune de Tiercelet bénéficie d’un droit de préemption sur le terrain, du fait de son emprise foncière. Mais des sociétés seraient aussi sur le coup. La possibilité pour elles de profiter du ballast à moindres frais rend l’opération juteuse. Tout comme celle de disposer d’un terrain suffisamment vaste pour y enfouir leurs déchets…

Reste que pour l’instant, ces arguments ne suffisent pas à convaincre le conseil départemental, qui devra trancher ces prochains mois.

Damien Golini (Le Républicain Lorrain)

(Infographie : Le Républicain Lorrain)

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