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Le tournage de la série « Le fracas des utopies » passe par Manom


Émilie Gavois Kahn et Robinson Stévenin figurent au casting de 18- Le fracas des utopies. Ils étaient hier en tournage à Manom. (photo Pierre Heckler / RL)

Une série documentaire-fiction est en tournage au château de La Grange à Manom. « 18-Le fracas des utopies » est une coproduction allemande, française et luxembourgeoise qui sera diffusée sur Arte en 2018.

« Silence ça tourne »… Après Rustroff et Sierck-les-Bains, c’est le château de La Grange de Manom qui s’est métamorphosé en un décor de tournage pour les besoins d’une série documentaire-fiction de Jan Peter et Frédéric Goupil. Durant huit jours, plus de cent personnes prennent possession des lieux quotidiennement : des techniciens, des producteurs, des maquilleurs, des décorateurs et des acteurs. Une vraie fourmilière. Des semi-remorques ont investi la cour et des câbles longent les sols. À l’entrée du site, une cuisine a même été aménagée sous tente pour nourrir les troupes.

Au sous-sol, une salle de torture a été imaginée ainsi qu’un bunker. À l’étage, des chambres, « un bordel ». « On a un bon chef déco, heureusement, admet Fré déric Goupil, le réalisateur. Mais ce lieu est incroyable. » Pas le temps de s’attarder, l’équipe de production doit faire face à quelques aléas. « Les cascadeurs sont dans les bouchons ainsi que les comédiens. » Le temps presse. « On tourne jour et nuit. Deux équipes travaillent en simultané. De gros moyens sont mis en place » , dévoile Frédéric, le chef opérateur français.

Le projet a été imaginé il y a trois ans et est porté par une équipe européenne. « C’est l’Allemagne qui l’a initié , souligne Valérie Guérin, un des trois producteurs. Il est coproduit par Arte France, Looks film, Iris group et Les Films d’ici à l’occasion du centenaire de la fin de la Première guerre. C’est la suite de 14- Des armes et des mots. Tout débute à la fin de la guerre. Au fil des épisodes, on va balayer vingt et unes années et voir émerger de nombreuses utopies. »

Au cœur de cette série, treize hommes et femmes de différentes nationalités vont évoluer. Treize personnages qui ont réellement existé. « Ce sont treize caractères très différents , indique Gunnar Dedio, le producteur allemand. Cette série est basée sur des faits réels. On s’appuie sur des documents d’archives pour plus d’authenticité. »

Le casting réunit des actrices et des acteurs venant de différents pays. Parmi eux, Émilie Gavois-Kahn ( Swimming pool , Les Reines du ring ) ainsi que Robinson Stévenin, qui a décroché en 2002 le César du meilleur espoir masculin pour Mauvais genres. « Marcel Jamet, que j’incarne, est un personnage fantastique qui a connu la guerre, qui a vécu l’horreur et qui va se construire un refuge pour se protéger. J’aime les personnages ambivalents. Mais c’est tout ce projet qui m’a séduit », précise Robinson Stévenin.

Il reste encore six semaines de tournage en Belgique, en Hollande et au Luxembourg. « Regardez les costumes, il y en a 900. On s’est énormément documenté pour être raccord avec l’époque. Cette série, c’est un projet singulier et le château de Manom est un endroit incroyable, on rêverait de tourner toutes les scènes ici » , confie Valérie Guérin. 18-Le fracas des utopies sera diffusé sur Arte en avril 2018.

Sabrina Frohnhofer (Le Républicain lorrain)

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