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Le Grand Est aussi est en manque d’eau


« Le bilan pluviométrique mensuel est extrêmement déficitaire sur la partie ouest » du Grand-Est, précise la Dreal (Photo : Camille Ranou / RL).

Dans sa note portant sur les mois d’août et septembre, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) dresse un nouvel état des lieux alarmant pour l’ensemble du Grand Est. La sécheresse continue de sévir sur l’ensemble de la région. C’est le cas au Grand-Duché aussi, comme nous le rappelions début septembre.

Dans sa note hydrologique mensuelle portant sur les mois d’août et septembre, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) dresse un nouvel état des lieux alarmant pour l’ensemble du Grand Est. La sécheresse continue de sévir sur l’ensemble de la région. Les quelques pluies d’orage du mois d’août et les pluies de septembre n’ont pas suffi à combler le déficit en eau qui perdure depuis le printemps. Le rapport de la Dreal fait état d’une situation préoccupante : « Le bilan pluviométrique mensuel est extrêmement déficitaire sur la partie ouest. »

La Meuse au régime sec

En août, détaille l’organe de surveillance de l’État, la « pluviométrie globale sur la région Grand Est (39,5 mm) est inférieure de 44,9 % à la normale (71,7 mm) ». Des carences en eau encore plus criantes en Lorraine où le déficit pluviométrique a été de 44,5 % sur la période. Le territoire se situe à la deuxième place entre la Champagne-Ardenne (59,7 %) et l’Alsace (9,6 %).

Un tel manque d’eau laisse les nappes phréatiques au plus bas : « Sur les nappes de Lorraine, la tendance d’évolution du niveau moyen mensuel continue à la baisse et la décharge estivale se poursuit. Les niveaux moyens mensuels des calcaires sont globalement modérément bas à bas, mais certains points de mesure affichent des niveaux très bas (Epiez-sur-Meuse, Les Roises, Fréville). »

En 2019, c’était pire !

Département par département, les « cumuls vont de 10 mm à 30 mm pour le département de la Meuse, de 20 mm à 150 mm pour les départements de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, et de 30 mm à 150 mm pour le département des Vosges », égraine la Dreal. Dans cette cartographie chauffée à blanc, la Meuse est le département le plus sec avec un déficit total compris entre 50 % et 100 % selon les secteurs.

Historiquement, la région ne traverse cependant pas la période la plus aride de ces trente dernières années. « Sur la période de septembre 2019 à août 2020, la pluviométrie agrégée sur le Grand Est (886,1 mm) est inférieure à la normale de 4,6 % et se positionne au 33e rang des valeurs les plus faibles depuis 1959, avec 347,8 mm de plus que le record bas de 1976 (538,3 mm) », précise la Dreal avant de rappeler que 2019 avait été encore plus déshydratée que 2020 : « La pluviométrie moyenne s’élevait à 698,3 mm et plaçait cette période au 8e rang des valeurs les plus faibles depuis 1959, avec 160 mm de plus que le record bas de 1976. »

Th. F. (Le Républicain lorrain)

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