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Émaux de Longwy : des paroles aux actes


«On a un chiffre d'affaires pas mauvais, mais nos dettes nous plombent. Ces licenciements sont nécessaires si on veut avoir un avenir», justifie Arnold Kostka, patron des Faïenceries et Émaux de Longwy. (Photo archives AFP)

Trois semaines après avoir appris le placement de leur entreprise en redressement judiciaire avec période d’observation de six mois, les salariés des Faïenceries et Émaux de Longwy ont décidé de passer à l’action.

Ils ont rencontré les différents représentants syndicaux du Bassin pour lister les manifestations. «On lance déjà un appel à la population pour qu’elle vienne nous soutenir devant l’usine le 2 juillet à 8h30. Car c’est ce jour-là qu’un entretien va signifier les 8 licenciements (NDLR : sur les 40 employés au total)», expliquaient les salariés.

Une lettre au préfet, un tract en direction des habitants du Pays-Haut, des grèves ou encore des rencontres avec les élus du secteur sont également envisagés. «Tout ceci résulte de la mauvaise gestion de la direction. Mais un repreneur vient de se faire connaître, donc il y a de l’espoir. On n’acceptera aucun départ, ni aucun démantèlement des savoir-faire de cette entreprise, qui représente un patrimoine régional, national et international», ont répété les représentants syndicaux.

Arnold Kostka, le patron, dit regretter la situation. «On a un chiffre d’affaires pas mauvais (NDLR : 1,733 million d’euros pour 2015, en progression de 9%), mais nos dettes nous plombent. Ces licenciements sont nécessaires si on veut avoir un avenir.»

Sébastien Bonetti (Le Républicain Lorrain)

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