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Bientôt un deuxième CHU en Lorraine ?


Vendredi matin, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, est venue visiter l’hôpital de Mercy et poser la première pierre du futur internat. (Photo : Le Républicain Lorrain)

Dix-septième hôpital français par son activité, le CHR Metz-Thionville va-t-il devenir un CHU comme Nancy ou Reims ? Le maire de Metz, Dominique Gros, milite en ce sens. Des négociations sont engagées.

C’était l’occasion idéale pour faire passer un message. Hier matin, l’hôpital de Mercy recevait la ministre de la Santé, Marisol Touraine, à l’occasion de la pose de la première pierre du futur internat (un chantier de 4,1 millions d’euros prévoyant la construction de 56 logements). Le maire de Metz et président du conseil de surveillance du CHR, Dominique Gros, en a profité pour demander l’appui de sa camarade socialiste pour faire du Centre hospitalier régional un Centre hospitalier universitaire comme à Nancy ou Reims.

1. Un statut CHU pour quoi faire ?

« Le CHR Metz-Thionville est le 17e hôpital de France par son niveau d’activité – la France compte 30 CHU actuellement –, on y fait des recherches cliniques, il a donc vocation à franchir un palier », argue Dominique Gros qui y voit aussi le moyen « de renforcer l’offre de santé publique en Lorraine ». Car un CHU dispose de moyens supplémentaires, notamment dans le domaine de la recherche. « C’est réalisable, confirme Khalifé Khalifé, le président de la CME (commission médicale d’établissement).

Les enjeux sont énormes et c’est un atout considérable pour le développement de l’activité de recherche. » Autre bénéfice non négligeable comme le fait remarquer Dominique Gros, le statut CHU offre « notoriété et reconnaissance » auprès du grand public.

2. Quels atouts pour y parvenir ?

En premier lieu, son niveau d’activité qui en fait l’égal du CHU de Reims et son rayonnement, la communauté hospitalière couvre un territoire de près de 800 000 habitants. Mais surtout, c’est la dynamique engagée depuis plusieurs années qui lui a permis de conjuguer qualité de l’offre de soins, innovations et équilibre budgétaire qui appelle à encore plus d’ambitions. Enfin, c’est une obligation pour prétendre au statut de CHU, le domaine de la recherche y a été développé de façon importante. « Le nombre de publications a été multiplié par deux en trois ans », a ainsi expliqué Marie-Odile Saillard, la directrice générale de l’établissement. Certes, comme le fait remarquer Khalifé Khalifé, « il n’y aura jamais de faculté de médecine à Metz, mais l’Université de Lorraine peut très bien être rattachée à deux CHU. C’est le cas à Montpellier et Nîmes. »

3. Quel calendrier ?

Pour Dominique Gros, l’objectif est clair, le CHR Metz-Thionville peut être « transformé » en CHU d’ici deux ans. Des négociations ont déjà été engagées pour y parvenir. En premier lieu avec la faculté de médecine de Lorraine. Son doyen a été invité au conseil de surveillance du CHR, en septembre, pour avancer sur ce dossier. A Dominique Gros, qui lui demandait de l’aide sur ce point hier matin, Marisol Touraine n’a pas fermé complètement la porte. Mais elle est restée prudente : « Toutes les conditions sont réunies pour que le CHR renforce son attractivité », a-t-elle répondu sans en dévoiler plus sur cette évolution souhaitée en Lorraine Nord. Il va donc falloir intensifier le lobbying…

Fabien Surmonne (Le Républicain Lorrain)

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