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Arlon : l’atelier SNCB, un exemple de sécurité au travail


Fin de maintenance pour l’automotrice qui est poussée hors de l’atelier pour reprendre du service. (photo L'Avenir/Claudy Petit)

Un cap symbolique a été franchi à l’atelier de traction SNCB, grâce à un outil de pointe avec lequel la sécurité est garantie au quotidien.

Inauguré en 2016, dans la rue des Thermes-romains, l’atelier de traction est un outil pensé, conçu pour le bien-être et la sécurité des 98 travailleurs qui y sont occupés le jour, la nuit et les week-ends. Il est ergonomique, lumineux, bien loin des infrastructures vieillottes de Stockem. Un site désormais à l’abandon depuis six ans.

À Arlon, on manipule des engins dont le poids dépasse la tonne, puissants, dans un environnement de haute tension. Par exemple, des plateformes adaptées aux marchepieds des locomotives ont été installées pour permettre de nettoyer ou de changer les essuie-glaces de la machine de manière sécurisée et confortable. Autant dire qu’on ne badine pas avec la sécurité. Et Arlon peut être montré en exemple puisque le site a franchi un cap jeudi : 1 032 jours ininterrompus sans accident de travail avec incapacité.

Le fruit d’un travail collectif, comme l’explique Marianne Hiernaux, porte-parole de la SNCB. «La gestion des risques est pensée de manière participative. Cela passe par une écoute du personnel dans un espace de paroles. Avec un suivi et une réaction rapide de la hiérarchie, du conseiller en prévention chargé de trouver une solution et de monter aux travailleurs qu’ils sont entendus afin de les encourager à communiquer. Il est important qu’ils se sentent impliqués.»

Se méfier de la routine

La propreté, le rangement des outils est également un point sur lequel le responsable du site, Sébastien Angé, ne transige pas. On évite ainsi de trébucher sur du matériel qui ne serait pas à sa place. Les principes de base de la sécurité sont constamment répétés. L’objectif étant d’éviter l’habitude et la routine à l’origine d’une perte d’attention ou de vigilance. «À Arlon, comme dans d’autres ateliers, des formations, analyses de risques, nouveaux process et une culture de la sécurité est mise en place. Chaque incident est analysé par le conseiller en prévention, afin de dégager des solutions», indique Marianne Hiernaux.

Un effort collectif dans un environnement de travail au sein duquel chaque travailleur est attentif à ses collègues. Avec l’objectif d’un bien-être au travail contribuant à diminuer l’absentéisme. À Arlon, il se fait plutôt rare, comme le turn-over du personnel. Au point que beaucoup de travailleurs sont partis à la retraite dans un même laps de temps. Du personnel remplacé peu à peu par des nouveaux venus formés pendant un an. L’atelier recrute en permanence des techniciens électromécaniciens, des techniciens mécaniciens, du personnel de manœuvre, des visiteurs de matériel. La SNCB propose également des formations permettant aux candidats d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de leur fonction.

3 000 interventions annuelles

L’atelier de traction d’Arlon est responsable de l’entretien et de la réparation de 52 automotrices type 08, les Désiro. Le complexe, installé derrière l’hôpital, qui est le plus petit du pays avec seulement trois lignes contre treize à Stockem, se compose de l’atelier, du poste d’entretien et du poste de dépannage. Outre le dépannage de tout le matériel ferroviaire circulant dans la région, fret y compris, l’atelier effectue l’entretien périodique, la réparation et le nettoyage des AM08, la visite approfondie des locomotives électriques HLE13 et 18. Et depuis peu la réparation des voitures M6 à double étage. Enfin, on y effectue tout le nettoyage intérieur et extérieur du matériel voyageurs. Ce qui représente 2 500 opérations d’entretien pour les Desiro en plus de l’entretien du matériel roulant, soit 3 000 interventions annuelles.

Arlon est également projet pilote dans la gestion des entretiens du matériel qui lui est confié. «Chaque train entre aux ateliers pour une période de quatre heures. On fait alors tout le travail qu’il y a à faire selon une trame de maintenance à respecter. Tout ce travail se prépare et se planifie en amont. Auparavant, un train passait deux jours à l’atelier», explique Sébastien Angé. Régler un attelage, vérifier une bougie, réparer des convertisseurs ou une climatisation, nettoyer les engins, les déplacer ou entretenir les équipements et le bâtiment : le travail dans un atelier de traction est varié, et requiert une attention de tous les instants.

Laurence Brasseur (L’Avenir)

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