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Une parole à déconfiner

Depuis la mi-mars, le pays est confiné à cause du Covid-19. C’est une épreuve pour tous. Chacun se retrouve chez soi à la maison ou en appartement et ne peut sortir que très rarement pour éviter la propagation du coronavirus. Et les seuls personnes que chacun(e) voit (en vrai) sont son (ou sa) conjoint(e) et son (ou ses) enfant(s). Pour la plupart des familles et des couples, même s’il peut y avoir ici ou là quelques éclats de voix à cause de la situation, d’une certaine lassitude, du télétravail, des devoirs des bambins, les choses se passent dans le calme et avec de véritables moments de bonheur de couple et entre parents et enfants. Mais pour certains couples et certaines familles, ce confinement est un risque. Il accentue les (probables) violences domestiques et conjugales.
Dès le début du confinement, cette donnée a été prise en compte. Plusieurs associations ont pointé du doigt le fait que le confinement en raison de la promiscuité et du stress qu’il génère pourrait accentuer le nombre de cas de violences domestiques et conjugales dans le pays. Mais selon la police, les chiffres de violences conjugales seraient stables pour le moment (lire notre édition du 6 avril). La tendance serait identique en ce qui concerne les violences à l’égard des enfants. Depuis la mi-mars, la section protection de la jeunesse de la police judiciaire a été saisie de dix affaires urgentes alors que «normalement» ladite section est sollicitée dix fois par semaine.
Est-ce que le confinement a, au final, eu un effet positif et a entraîné une baisse des violences à l’égard des enfants? Non, répondent les enquêteurs. Ils estiment plutôt qu’il n’est pas évident pour les enfants de se confier pendant le confinement et qu’ils devraient être envahis par les affaires à la fin du confinement. Espérons que la parole se déconfinera au plus vite et avant qu’il ne soit trop tard.

Guillaume Chassaing

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