Une douce invasion

Elles sont désormais partout et plus personne n’est surpris en voyant ses utilisateurs glisser sur le macadam à une vitesse déconcertante. Les trottinettes électriques font désormais partie du paysage urbain. Et elles ne sont pas les seules à transformer notre mode de déplacement dans les grands centres urbains!

On se souvient tous de l’installation de ces vélos mis à disposition des habitants. Cette étape a marqué le début d’une révolution douce, celle de la mobilité. La fée électricité s’est ensuite mariée aux deux-roues et cette union a transformé les petites côtes en toboggans géants à gravir d’une traite et sans effort. Plus d’excuse, donc, pour ne pas se mettre au guidon et laisser sa voiture pour les courts trajets (voire les longs, si on combine judicieusement ces fameux deux-roues avec le train ou le bus).

Mais la fée électricité a plus d’un tour dans son sac. Dorénavant, les trottinettes sont donc aussi électriques et se sont transformées en mode de transport urbain bien pratique. Il suffit en effet de plier ces véhicules pour les ranger sous un bureau ou dans un coffre de voiture. Magique. D’autres véhicules, plus incongrus ceux-là, ont aussi fait leur apparition: des monocycles filant à toute allure ou ces fameux skates électriques qui semblent transformer les jeunes en fantômes flottant au milieu des rues, le regard rivé sur leur smartphone.

La mobilité douce a de l’avenir, c’est certain, et nous n’en sommes qu’aux premières inventions qui transforment nos vies petit à petit. Reste maintenant à intégrer tous ces nouveaux usagers dans la rue. Et c’est là que ça devient compliqué! Les trottoirs sont déjà occupés par les piétons, qui grognent quand une trottinette électrique ou un vélo vient les frôler. Dans certaines rues grand-ducales, l’installation de pistes cyclables avait provoqué des crispations chez les automobilistes, qui voyaient une partie de «leur» terrain être grignotée par les deux-roues. Ils n’avaient encore rien vu. Aujourd’hui, c’est un véritable feu d’artifice. Vivement la conduite autonome sur les voitures pour éviter tous ces nouveaux «obstacles»…

Laurent Duraisin