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Une dose d’humanité

Les pays européens sont lancés dans une course contre le temps, une course à l’immunité, pour tenter de contrecarrer les plans du coronavirus une bonne fois pour toutes. Qui arrivera le premier ? Il faut faire vite, encore et toujours, pour tenter de prendre de vitesse ce Covid-19 qui a désormais muté et qui provoque de nouveaux confinements aux quatre coins de notre continent. La solution ? Elle est simple. Il s’agit du vaccin qui est actuellement en cours de distribution sur la planète… enfin dans les parties du monde où les États peuvent payer les précieuses doses. De nouveau, c’est l’impatience et le début des polémiques. Comme pour les masques ou les protections médicales, il y a un peu moins d’un an, quand le coronavirus a fait irruption dans notre vie pour la changer à tout jamais.

Pourquoi les vaccins arrivent-ils si lentement, pourquoi tel ou tel pays a plus de doses que le mien, pourquoi ne pas en acheter plus (et en prendre à d’autres nations moins favorisées), pourquoi mon pays n’est pas prioritaire… Il n’y a pas à dire, le «monde d’avant» n’a toujours pas disparu, alors que nous sommes encore en plein cœur de la pandémie. La diffusion du vaccin au niveau mondial a créé de nouvelles tensions. Chassez le naturel…

Et que dire des pays qui sont simplement exclus de cette campagne vaccinale. Selon l’Organisation mondiale de la santé, alors que 39 millions de doses du vaccin contre le coronavirus ont déjà été administrées dans au moins 49 pays riches, seulement 25 doses ont été administrées dans un des pays du monde au revenu le plus bas. Oui, 25. Qui a dit que le chacun pour soi avait totalement disparu avec la pandémie ?

Lorsque la pandémie sera terminée officiellement, il est certain que de grandes manifestations seront organisées dans tous les pays du monde. On se tiendra la main (enfin à nouveau !) en se disant que l’humanité a réussi à vaincre cette terrible maladie. Mais certains regards seront gênés et beaucoup tenteront d’oublier le comportement qu’ils ont pu avoir lors de cette crise sanitaire, qui parfois a provoqué la panique et fait ressortir nos plus bas instincts. Nous ferons comme s’il ne s’était rien passé… jusqu’à la prochaine crise.

Laurent Duraisin

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