Un idéal devenu nécessité

Greenpeace a 50 ans…. et quelques jours. L’ONG est née d’une idée «dingue», d’une «vision» le 15 septembre 1971, jour où un bateau du nom de Greenpeace est parti du port canadien de Vancouver pour tenter d’arrêter un essai nucléaire américain au large des côtes de l’Alaska. Durant cinq décennies, Greenpeace a réalisé des coups d’éclat aux quatre coins du monde pour alerter l’opinion. Arrêt de la chasse commerciale à la baleine, lutte contre les déversements toxiques, protection de l’Antarctique… les terrains de lutte de l’ONG sont nombreux.

«Greenpeace a commencé avec l’idée que les individus pouvaient changer le monde avec une idée et un peu d’espoir… Je pense qu’en 50 ans, Greenpeace a réalisé des choses vraiment miraculeuses», insistait, la semaine dernière, Jennifer Morgan, qui a pris la tête du groupe en 2016.

L’organisation reste profondément marquée par le drame du Rainbow Warrior. En 1985, les services secrets français avaient fait couler le navire phare de Greenpeace, le Rainbow Warrior, amarré à Auckland, en Nouvelle-Zélande, sans savoir que se trouvait à bord le photographe portugais Fernando Pereira, tué dans l’explosion. Aujourd’hui, Greenpeace, adepte des opérations médiatiques, a toujours de puissants ennemis et est aujourd’hui très prudente.

Mais son combat n’a jamais cessé. En plus des actions coup-de-poing, l’ONG a adopté depuis plusieurs années d’autres stratégies, notamment des actions en justice contre les gouvernements et les pollueurs.

En 2021, les idéaux de Greenpeace sont devenus une nécessité. L’urgence climatique est plus que jamais d’actualité pour (presque) tous car, comme le souligne Roger Spautz, «il est minuit moins un pour la planète». Le membre fondateur de Greenpeace Luxembourg déplore que les mises en garde lancées dès les années 90 sur les dangers du changement climatique soient restées sans réponse. Après 50 ans d’existence, le combat de l’ONG continue. Son avenir? «Je suppose que le but serait que Greenpeace n’existe plus !» si les problèmes environnementaux dénoncés par Greenpeace étaient enfin réglés, plaisantait la semaine dernière Jennifer Morgan. Chiche…

Guillaume Chassaing