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Un défi mondial

L’Union européenne a décidé de multiplier les initiatives pour rattraper le retard pris dans les vaccinations et pour lutter contre l’offensive des variants du coronavirus. Il était plus que temps alors que l’institution européenne est sous le feu des critiques pour la lenteur de sa réaction et sa mauvaise gestion concernant les commandes de doses qui doivent libérer le continent de l’emprise du Covid-19.

Mais la lutte contre le coronavirus ne doit pas se résumer à un combat régional. Il s’agit d’une lutte mondiale. À quoi bon avoir une région du monde préservée de cette maladie, alors qu’ailleurs elle fait des ravages ? Impossible de retrouver la fameuse «vie d’avant» dans un pays exempt de la maladie mais aux frontières fermées, où les habitants doivent rester calfeutrés dans leur pays avec la peur qu’un Covid-19 «importé» avec sa ribambelle de variants ne resurgisse.

Mais, pour l’instant, chacun voit midi à sa porte. Aujourd’hui, les doses de vaccin sont toujours livrées au compte-goutte dans les pays dits riches. Ces derniers doivent s’adapter en allongeant les délais entre les prises des deux doses nécessaires pour être totalement protégé ou en décalant l’accès au remède pour les populations les moins à risque. Que dire pour les pays pauvres ? La maladie fait fi des nationalités et des conditions de vie. Elle se propage sans distinction et profite de toutes nos faiblesses. La mauvaise répartition des vaccins entre tous les pays du globe en est une. Et cela aura des conséquences. Le sujet commence à éclore seulement maintenant, car la plupart des pays qui pouvaient se payer les vaccins ont été très occupés à s’arracher les stocks produits par les quelques laboratoires qui avaient trouvé la formule pour endiguer l’épidémie. Il y a eu des dons de doses pour les pays sans ressources, certes, mais cela reste insuffisant.

Cette inégalité criante dans la répartition des vaccins est une bombe à retardement qui prorogera encore le retour à la vie normale de tous. Il faut la désamorcer au plus vite. Sans cela, le coronavirus ne disparaîtra pas au bout de quelques mois. Il faudra plutôt compter en années. Et là, pas sûr que nous le supportions.

Laurent Duraisin

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